Prospective de dispersion du loup 2015/ 2018.


Ce document a été publié pour la première fois le 10 octobre 2014.

De nombreuses dispersions du canidé sont avérées et correspondent aux prévisions émises en 2014.

Statistiques: 83% des prévisions sont réalisées au 1er septembre 2017.

Les départements qui seront impactés entre octobre 2017 et décembre 2018 sont les suivants:

Le Nord, Le Loir et Cher, le Cher, l’Indre, La Haute-Vienne, le Lot et Garonne, les Landes, les Pyrénées Atlantiques et les Hautes Pyrénées.


 

La situation au niveau national, sur l’ensemble du territoire. Prospective de Dispersion 2015/2018

 

Sommaire :

Introduction

Présence du canidé dans l’Est de la France, au début du printemps 2014.

Situation dans le Massif Central 

Situation au nord des Alpes 

Situation dans le Sud-ouest (zone de dispersion)

Évolutions probables

Comment les préfets vont pousser, le loup, à disperser toujours plus loin 

 


Introduction :


 

Le nombre des départements directement concernés par la présence du loup sera supérieur à 60 à la fin de l’année 2018 : la liste, (installations en meute et ou dispersions importantes)

Le Nord, l’Aisne et l’Oise, les Ardennes, la Marne et la Haute-Marne, l’Aube, la Meuse, la Moselle, la Meurthe et Moselle, les Vosges, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin, La Seine et Marne, l’Essone et les Yvelines, le Loiret, le Loir et Cher, le Cher, l’Indre, l’Yonne, Côte d’Or et Saône et Loire, Nièvre, la Haute-Saône le Doubs et le Jura, la Creuse, la Haute-Vienne et la Corrèze,

l’Ain, le Rhône et la Loire, l’Ardèche, la Drôme et l’Isère, la Haute-Savoie et la Savoie, la Dordogne, le Lot et Garonne, les Landes et les Pyrénées Atlantiques, le Lot, l’Aveyron, le Tarn et Garonne, le Tarn, le Gers, la Haute-Garonne, les Hautes-Pyrénées et l’Ariège, la Lozère, le Gard, l’Hérault, l’Aude et les Pyrénées Orientales, Vaucluse, Bouches du Rhône, Hautes Alpes, Alpes de Hte Provence, Alpes Maritimes et le Var, seront donc concernés.

Le canidé va reprendre pied dans plus de 20 nouveaux départements, en 30 mois au plus.

 


Présence du canidé dans l’Est de la France, au début du printemps 2014.


Par date : (faits non exhaustifs)

le 01/01/14, sur la commune de Montureux-lès-Baulay en Haute-Saône et

le 01/01/14 sur la commune de Manlay en Côte d’Or

le 11/01/14 sur la commune de Marolles dans la Marne

le 12/01/14 Brignicourt dans la Marne et

le 12/01/14 Dainville en Meuse (distance 111 kms à vol d’oiseau)

le 17/01/14 Colombey les deux Eglises en Haute-Marne

le 18/01/14 sur Jussey en Haute-saône

le 21/01/14 à l’ouest du Donon, coté Bas-Rhin

le 22/01/14 à Minnot en Côte d’Or et

le 22/01/14 Ars sur Moselle en Moselle ( probable mais à confirmer)

le 26/01/14 sur la commune de Domblans en Jura

le 27/01/14 sur la commune de Still Bas-Rhin

le 30/01/14 sur Walcheid en Moselle

le 31/01/14 sur Coole en Marne

le 05/02/14 à Ligny en Barrois en Meuse

le 07/02/14 sur la commune de Bussy Lettré en Marne

le 08/02/14 à Lutzelhouse, Bas-Rhin

le 13/02/14 sur la commune de Mijoux en Jura

le 14/02/14 à Ampilly le Sec en Côte d’Or

le 24/02/14 sur Munster, Haut-Rhin

le 01/03/14 à Cernon dans l’Ain (braconnage très probable)

le 01/03/14 sur Gouindrecourt sur Blaise en Haute-Marne

le 05/03/14 sur Plaines en Bas-Rhin et

le 05/03/14 sur Mittlach, Haut-Rhin

le 16/03/14 à Morez en Jura

le 21/03/14 à Salmagne en Meuse

le 22/03/14 à Bagneux les Juifs en Côte d’Or

le 01/04/14 au sud de Magny-Cours dans la Nièvre et

le 01/04/14 à Nicey sur Aire en Meuse

le 06/04/14 à Saint Amarin en Haut-Rhin

le 10/04/14 sur Saint Parize le Chatel dans la Nièvre

le 14/04/14 à Saint Parize le Chatel, en Nièvre et

le 14/04/14 à Saint Pierre en Jura

le 17/04/14 à Nicey sur Aire, en Meuse

le 22/04/14 à Gimécourt en Meuse

le 25/04/14 à Réménoville en Meurthe et Moselle (dispersion très probable, comme en 2013)

le 26/04/14 à Villotte sur Aire en Meuse

le 29/04/14 à Gimécourt en Meuse

le 30/04/14 à Houdelaincourt en Meuse et

le 30/04/14 à Abainville en Meuse (la même nuit)

A l’entrée du printemps, il y a pour le moins douze foyers de présence du canidé dans l’Est, sur douze départements différents. Les canidés sont présent en meute, à titre permanent ou occasionel, ( vosges, haut-rhin, meuse, marne, ain, doubs et jura) ou en dispersion !

Les Effectifs possibles hors reproduction en 2014:

4 individus en Meuse,

4 en Haute-Marne et Morvan (dispersion en rapport avec les tirs organisés par les préfectures),

1 en Nièvre, pour le moins,

5 en Jura, et d’autres en dispersion,

1, voire 2 individus en Doubs,

Vosges, 2 meutes de 4 ou + et 2 individus isolés en dispersion,

Alsace 1 meute + 1 individu isolé,

Moselle 1 individu au moins au sud et suspicion de présence au nord du département,

Meurthe et Moselle : forte suspicion de présence occasionnelle, comme en 2013, présence du canidé très probable au début de l’automne 2014 dans le sud lunévillois.

Territoire de Belfort : présence avérée (avril 2014, dispersion?)

Haute Saône : forte suspicion de présence .

Dans l’Ain les effectifs ont été braconnés et/ou dispersés durant l’hiver 2014

 

Effectif possible plus ou moins 30 individus, dans l’Est. (hors reproduction)

Le canidé est installé définitivement, sauf braconnage, sur le parc naturel régional du Jura.

 

 


Situation dans le Massif Central :


Il y a pour le moins 5 groupes de canidés et des effectifs en dispersion sur le Cantal et le Lot (comme en 2013 pour le Lot), un groupe à l’est de Millau et qui officie du Gard à l’Ardèche, voire en Haute-Loire.

Un groupe sur la Haute Loire, vraisemblablement reproducteur en 2014.

Un groupe au sud-ouest d’Aurillac, un autre au nord de Mende, sur les territoires de la bête du Gévaudan, un dernier sur le nord de la Lozère. (secteur Langogne)

Effectif possible plus ou moins 20 individus. ( supérieur à 20, éventuellement)

 


Situation au nord des Alpes :


Les meutes présentes sont en concurrence avec des effectifs en groupe, venus d’Italie par Sestrière, tout comme des effectifs en dispersion en provenance de la Drôme (pression de chasse et braconnage). La pression sur les élevages sera encore forte en 2015, sauf braconnage intense toujours possible.

Effectif possible plus ou moins 15 individus


Situation dans le sud-ouest (zone de dispersion):


Dans l’Aude, le canidé, en dispersion depuis 2009 est vraisemblablement installé en meute, groupe qui occupe une zone de 30 000 ha, depuis l’année 2013. Le canidé a déjà vraisemblablement dispersé en Ariège en groupe d’au moins deux individus et va poursuivre jusqu’en Haute-Garonne, comme en 2013. Le canidé pourrait s’installer en Haute-Garonne dès cet hiver. (2014/2015)

Effectif possible : plus ou moins 10 individus

Dans les Pyrénées orientales, continuer à faire le déni de la présence du loup en groupe, tient d’une politique de gestion complètement absurde, le même constat a engendré une forte dispersion du canidé sur le massif central (tirs de braconnages). Le processus est déjà commencé par ailleurs, en direction du Gers et de la cote atlantique, tout comme la Haute-Garonne, 2 canidés officiellement présents ne peuvent pas disperser, seuls, sans s’être reproduit. Dans les faits, il est connu que certains effectifs présents plus au sud, sont originaire de l’Arc alpin.

Effectif possible : plus ou moins 10 individus, dont certains dispersent de l’Espagne pour y retourner au printemps 2015. Alors que d’autres en meute, (au moins 2 individus et deux groupes distincts) sont originaires de l’arc alpin.

 


Évolutions probables :


Tous les départements placés à l’est d’un axe Charleville-Mézières et Pau sont concernés à court terme par la présence du canidé, près de 45 départements seront concernés en 2015, dont la majorité par la présence forte de groupes et une dispersion importante des effectifs présents.

Dans l’Est les flux de dispersions sont orientés vers le nord concernant la Lorraine et l’Alsace, l’ouest vers la région parisienne et le sud en direction du Morvan, en Jura la dispersion est engagée vers le nord sur le département de Haute-Saône et l’ouest en direction du Morvan et vers le sud en direction de l’Ain. Les effectifs meusiens s’orientent également vers le nord tout comme vers le sud et la Haute-Marne. En Haute-Marne en 2014 une dispersion vers l’est du département a eu lieu au printemps 2014. Le loup est présent en septembre 2014 sur Langres. Les groupes vosgiens dispersent vers l’ouest en direction de la Meurthe et Moselle, et l’ouest du département vosgien, une installation en meute est envisageable sur le secteur d’Épinal, avant une nouvelle installation en Moselle et une dispersion vers le nord de ce département.

Dans l’Est encore, l’importance des effectifs présents va conforter un flux de dispersion important, en particulier en direction de la Meurthe et Moselle qui devrait prendre les devants, rapidement (mise en protection globale des troupeaux et domestiques), en provenance des Vosges en 2015 et du Bas-Rhin dès 2016.

Le nord de la Moselle et de la Meurthe et Moselle pourrait connaître le passage et/ou l’installation du canidé, dès 2015, en provenance de la Meuse et du Sud Mosellan et encore des Vosges.

Tous les départements lorrains seront concernés par le loup en 2015.

Le loup va prendre place dans toute l’Alsace en 24 mois au plus, soit au plus tard pour l’automne 2016. Un flux de dispersion important est orienté vers le Bas-Rhin depuis le printemps 2014, pour le moins.

Dans la Marne le canidé s’installe, dans les départements de l’Aube et la Haute-Marne le canidé reprend peu à peu ses marques en 2015, en provenance de la Meuse, de l’ouest vosgien et de la Marne, voire de l’Yonne.

Les Ardennes, sous dispersion forte du canidé, vont voir le loup s’installer dès 2016. Au plus tard. Tout comme le Nord, plus tardivement.

La Belgique, par le sud sera sous forte dispersion dans 30 mois au plus tard. Il faut déjà suspecter de prochaines (ou passées) dispersions dès la fin 2015.

Deux flux de dispersion d’origine helvétique pourraient s’intensifier sur les départements du Jura et de Saône et Loire en 2015 et encore 2016. Alors que le braconnier semble régler « entre amis » la dispersion engagé en 2013, sur le département de l’Ain, en attendant d’autres dispersions prochaines et inévitables.

Le canidé s’installe définitivement en Bourgogne (Morvan) en 2015. Y compris en Saône et Loire.

En Auvergne le loup va s’installer rapidement, dans les 6 mois à venir, avec une présence forte dès le printemps 2015. La Haute-Vienne pourrait connaître les premières dispersions du canidé avant la fin d’année 2015. La Corrèze pourrait connaître un nouveau flux de dispersion en 2015, également.

Le Limousin va connaître ses premières suspicions de présence du canidé dès la fin de l’année 2015. Un double flux en provenance du sud et de l’est, est susceptible d’alimenter des foyers de prédations dans le Parc naturel de Millevaches dès l’hiver 2014/2015.

Dans les Bouches du Rhône (poussé par les tirs de destruction dans le sud-est), tout comme dans l’Hérault (en provenance des Pyrénées orientales, en passant par l’Aude) le canidé va s’installer durablement. Le département du Rhône connaîtra les premières dispersions du loup avant la fin de l’année 2018, en provenance du Morvan, vraisemblablement ou encore de Suisse. Possible dispersion à partir de l’Isère dès la fin de l’année 2017.

Le Gers, les Landes, dès la fin 2015, Les Hautes-Pyrénées en 2017, vont connaître une plus forte dispersion du canidé. Tout comme le Tarn et Garonne. Le loup s’installe en Haute-Garonne en 2015.

Le loup semble disperser à nouveau vers l’Ariège, en provenance de l’Aude, en octobre 2014. Concernant le département de l’Ariège, 4 individus au moins, sont présents sur le département, au même moment, durant l’automne 2014, l’origine connue de trois d’entre eux correspond à la population alpine française.

Un regroupement est envisageable, rapidement, aux « frontières » administratives de la Haute-Garonne.

La région Centre pourrait connaître de nouvelles dispersions du loup, en provenance du Morvan, et par le département de l’Yonne qui est sur le flux de dispersion ouest depuis 2013. Tout comme de la Nièvre dès l’hiver 2014/2015.

Les départements du Loiret du Cher et de L’Indre sont directement concernés. L’Eure et Loire est concernée à court terme, présence possible du canidé au printemps 2016, au plus tard. Il est probable que le canidé disperse depuis 2014 sur le département du Cher.

Concernant la région parisienne, la Seine et Marne et l’Aisne, plus lointaine, vont connaître à nouveau les dispersions du canidés dès la fin d’année 2015. Le canidé aura disperser au delà de Paris dès 2017. ( département des : Yvelines et de l’Eure et Loir, voire dans l’Orne en foret d’Andaine, par exemple ) Concernant l’Oise, le retour du canidé pourrait avoir lieu durant l’hiver 2017/2018.

L’Indre et Loire et le Loire et Cher pourraient être concerné par la présence du loup, dès la fin de l’année 2017.

Le Vercors sera totalement investi en 2015, un retour du canidé dans la réserve nationale de chasse des Bauges est très probable fin 2015. Il était présent en meute il y a quelques années, le déni de l’Oncfs a permis son éradication totale ou partielle par faits de braconnage.

Dans les Hautes Alpes, il est probable qu’un nouveau flux important de dispersion d’origine italienne soit en train de se mettre en place, vers l’Isère et le nord du département cité, en 2015. Le braconnage exercé sur l’espèce laisse le champ libre aux canidés en dispersion, provenant du sol italien.

Il faut croire que le canidé sera aux portes de la Bretagne, dès la fin de l’année 2018. Cette affirmation fera l’objet d’un prochain dossier, étayé !

Le loup sera-t-il installé dans les Monts d’Arrées…en 2020?

Ici, sur cette image, le loup dispersant vers l’Ariège.

Il est possible que les premiers canis lupus (loup gris d’origine polonaise, est-allemande, sud allemagne) dispersent sur le territoire national, en provenance d’Autriche, ou de Suisse, par les départements de l’Ain et du Jura, voire l’Alsace ou encore la Belgique dès l’année 2017, favorisant ainsi la dispersion de canis lupus lupus (loup italien) vers l’ouest, le nord et le sud des régions concernées. Un deuxième flux de dispersion va donc se mettre en place qui va doper les capacités de reproduction de l’espèce et en particulier pour la sous-espèce canis lupus lupus, d’origine italienne ! Il est très étonnant de constater que l’évolution positive du nombre de meutes présentes en Allemagne (dénombré à 14 groupes en avril 2014) est « proportionnellement », plus important que sur le territoire national, la présence du canidé étant relativement récente. Comment expliquer le fait ? Le canidé semble prospérer beaucoup plus rapidement chez nos voisins allemands !

 


LES CARTES:


La carte du loup au 30 octobre 2014 :

Légendes :

En orange, les départements ou le canidé est établi et se reproduit.

En rouge, les départements ou le canidé disperse avant de s’établir définitivement.

En vert, les départements sous surveillance, avec présence aléatoire possible du canidé.

En bleu, les départements ou l’absence du canidé est certaine.

 

En 2018, le canidé aura dispersé sur près de 60 départements, la carte ci-dessous présente la

limite de la dispersion « ouest » en janvier 2018.

 

La carte du loup mise à jour en septembre 2017 prouve que le flux de dispersion du canidé sauvage est plus intense que ce que font ressortir les prévisions de dispersion de l’Observatoire du loup:

Ainsi il est probable que les départements suivants soient dispersés par le loup dans les 18 mois:

L’Eure, Le Maine et Loire, L’Oise sans aucun doute possible et les Deux-Sèvres.

 

 

carte loup
carte dispersion loup france observatoire du loup

 

La carte suivante représente les potentiels probables de dispersion du loup vers l’Ouest de la France d’ici à 2020.

(marqueur blanc)

Cette carte fera l’objet d’un dossier sur la prospective de dispersion concernant la période 2019/2024 dans un prochain dossier.

 


Comment les préfets vont pousser, le canidé, à disperser toujours plus loin :


Le loup est bien devenu une espèce cynégétique en France, je cite :


Service Public.fr…le site officiel de l’administration française….
« Dérogations pour la chasse au loup »
Mise à jour le 04.07.2014 – Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre)
Principe,
« Le loup est une espèce protégée, sa chasse n’est pas libre »

Les tribulations cynégétiques des derniers 6 mois, en matière de destruction de loups se résument à quelques « bides » en Lozère, quelques louvarts détruits dans les Alpes, une femelle suitée également l’année dernière. (octobre 2013)

 


Trois facteurs principaux sont à prendre en compte.


En premier lieu, le braconnage intense que subit l’espèce favorise la dispersion de canidés, difficiles à détecter, le retranchement de certains effectifs d’un secteur à un autre plus isolé ou moins anthropisé, en période de chasse ou de tentative de braconnage entraînant des capacités (probabilités) de reproduction plus forte pour l’espèce. En exemple, dans le Gard on assiste à des déplacements de meute vers le nord-ouest et d’autres départements limitrophes, chaque année, dès l’ouverture de la chasse.

Une pression de chasse irrégulière favorise une augmentation des populations régionales. Les données connues de l’administration qui ne sont pas diffusées et le manque global de moyens destinés à la mise en protection des troupeaux entraînent de fortes tentations de braconnage de l’espèce. Tout en favorisant le nourrissage de louveteaux, le taux de survie étant vraisemblablement proche de 65%.

Alors que certaines direction départementales du Territoire compensent les éleveurs qui ont subit des pertes, sans même que la présence du canidé ne soit officialisé. Les pressions sont par ailleurs multiples, la consigne générale est «  de se taire ».

Ce qui s’est déroulé en Haute-Marne et dans l’Aube en 2013 est tout à fait significatif. Les tirs «  aux chiens errants » institués par les deux préfets et surtout le braconnage de l’espèce ( réalisé en Marne en 2014) ont poussé de nombreux effectifs vers la Meuse, pour la plus-part, mais aussi, vers la Seine et Marne, ainsi que vers l’Est du département Haut-Marnais. Là ou le loup se reconnaîtra bientôt. Tout comme les tirs engagés en Suisse poussent le loup dans le département de l’Ain (ou il est braconné également) d’où il disperse vers le nord et éventuellement l’ouest du territoire. Parfois en meute en provenance du Jura (département) et de Suisse !

Les capacités du canidé à s’adapter à des battues répétitives ne sont pas pris en compte, ainsi en Lozère ou les chasseurs et louvetiers du préfet ont opéré à de multiples reprises, il est avéré que les adultes visés étaient présents dans le dos des rabatteurs. La traque actuelle du loup engage donc à une augmentation des effectifs à moyen terme. Le manque de moyens des structures actuelles ne permet pas de « réguler » même à titre expérimental, les populations de loups présentes. Toutes les actions sur les milieux concernés entraînant des réactions d’adaptation naturelles, innées et encore acquises par l’expérience. Et totalement contre-productive au but recherché. L’inexpérience du louvetier, en général, est absolument édifiante. Elle conduit à de nombreuses erreurs de tirs dont les conséquences ne sont, de plus, pas étudiées. C’est regrettable !

En second lieu, l’histoire passée en rapport avec les chasses en battues atteste qu’elles n’ont jamais été efficaces, les prélèvements en battues n’ont jamais permis de prélever plus de 2 à 3 % des effectifs présents. Tout comme le piégeage (environ 10 à 15%, hors très peu de « spécialistes » savent piéger le canidé en France !)

Les affûts, sous couvert de grasses primes payées par le contribuable ont permis la destruction de l’espèce quasi systématique, autrefois. Les prélèvements de louveteaux à la tanière étant la principale activité possible afin de faire chuter les effectifs. A l’époque sombre de l’éradication du canidé, la pression de chasse devenant irrégulière à chaque baisse (provisoire) des effectifs, nous avons mis près de 40 ans à éradiquer l’espèce au 19éme siècle (pour une population supérieure en nombre à celle de 2014, donc beaucoup plus facilement détectable). Cette politique n’est plus possible aujourd’hui, et pour cause, les effectifs en présence et surtout les moyens mis en place ne permettent même pas de détecter toutes les naissances. Et encore moins les dispersions du loup, pour lesquelles les communications officielles sont d’odieux mensonges, généralement.

Le coût financier des moyens humains et matériels indispensables à la destruction efficace de canidés serait vraisemblablement supérieur à une mise en protection globale des troupeaux, et à une forte expérimentation sur le sujet ! La politique actuelle n’a donc aucun intérêt, si ce n’est de favoriser la dispersion forte du canidé à l’ensemble du territoire national. Tout en multipliant de nombreux foyers de prédations sur les domestiques. Avec toutes les contraintes de budget qui s’en suivent. En pure perte. Les syndicats d’éleveurs dans l’Est, tentent d’organiser en septembre 2014, une manifestation destinée à « promouvoir » le tir cynégétique du canidé. Alors qu’ils reconnaissent que le tir du canidé est inutile voire que le canidé officiant en meute, prélève moins de domestiques. Belle contradiction ! Ainsi le canidé disperse dans tous les azimuts dans l’Est. Les syndicats ovins expliquant cependant que le tir du canidé ne sert à rien, et pour cause, voire même, ayant totalement conscience que le loup en meute prélève moins de domestiques, le syndicaliste souhaite donc manifester, pour le tir du canidé. Une fois de plus les syndicats « ovin » sont dans une totale contradiction, et persistent à pourrir une situation dont finalement, ils seront bientôt seuls responsables, en accord avec une administration irresponsable.

Voir le dossier suivant, pour plus d’informations, ce dossier publié le 23 septembre 2013 est tout à fait représentatif de la situation des éleveurs en 2017.  : (en cours de re-publication au 220917)

Faut-il remettre en cause les modes de détermination et la politique
relevant des tirs du loup en 2013. Prospectives.

 

L’ensemble, dans un chaos « technique » et « scientifique » tout à fait regrettable et absolument irresponsable. Cette expérimentation du tir du canidé reste de l’ordre du « pifomètre » sans aucune étude préalable probante, sans moyens, sans étude des conséquences et résultats obtenus ce qui développe une conséquence certaine : soit, de nombreuses tentatives de braconnages. Le sujet étant d’ailleurs complètement tabou en dehors de la faune cynégétique habituelle. (petits et grands gibiers) La politique « du résultat » à tout prix, engagée actuellement sera très vite, complètement, contre-productive.

Dernier point, Une pression de chasse organisée par l’État et qui reste totalement irrégulière entraîne une augmentation forte des populations à moyen terme pour les raisons suivantes :

Le nombre de reproductions multiples, au sein d’une même meute pourrait être de l’ordre de 25%, la déstructuration de certains groupes autrefois stables, entraîne des concurrences fortes et une désorganisation de la reproduction. L’étude des faits au début du 19éme  atteste que le chaos organisé par les ministères de l’environnement et de l’agriculture en 2014 engage les éleveurs à toujours plus de prédations sur les domestiques.

Plus d’info sur le dossier suivant:

https://observatoireduloup.fr/2017/09/19/la-charge-cynegetique-sur-le-loup-consequences-de-la-pression-de-chasse/

La dispersion du canidé, plus forte, implique le regroupement de nouveaux couples reproducteurs, plus aguerris à une pression de chasse important, dans des milieux naturels plus isolés. Ces canidés sont donc moins détectés (ou pas du tout) et prospèrent plus rapidement en meute.

Dans 78% des pays ou le loup est une espèce cynégétique avérée, la population ne baisse pas. Dans 15% des pays concernés elle est même en augmentation. Buffon reconnaissait autrefois dans ses écrits que la traque du loup favorisait sa reproduction. Qu’on se le dise !

 

10 commentaires sur “Prospective de dispersion du loup 2015/ 2018.

  1. deja mentionné : article La Provence : presence du loup dans les bouches du Rhone .
    aucune reaction de votre part sauf erreur . cordialement

  2. Je rédige actuellement une monographie sur le loup en Rhône-Alpes, dans le cadre de l’Atlas des mammifères Rhône-Alpes (FRAPNA/LPO). Sur quels éléments factuels, documentés et vérifiables vous basez-vous pour établir vos cartes (dispersion, reproduction…) ; sauf erreur de ma part, vous ne précisez (presque) jamais… Par exemple sur quoi vous basez-vous pour établir la carte « dispersion dans le Sud-Ouest » ? et plus généralement pour TOUTES vos cartes GOGGLE Earth qui comportent de multiples points ; idem pour les reproductions hors Alpes… Il est possible (probable ?) que quelque chose m’ait échappé… NB : Tout le monde est OK (même les services de l’Etat) pour dire que, compte tenu des capacités exceptionnelles de dispersion de cette espèce, plus de 80 % des départements français ont probablement, un jour ou l’autre, « vu passer » un ou plusieurs loups… Dans l’attente, cordialement

    1. Comme l’indique parfaitement Antoine Nochy dans son dernier ouvrage, les gens de pays sont tout à fait à même d’expliquer ce qui se passe chez eux, ainsi nous croisons les informations officielles et non officielles, comme le font nos amis belges sur la présence du loup, présences de carcasses consommées sur la faune sauvage et domestique, présence de fèces, témoignage visuel sous protocole, comportement de la faune sauvage et en particulier les ongulés, déplacement de population d’ongulés, accumulations de données qui donnent lieu à de l’analyse sur carte et au besoin a des relevés de piste et d’analyse de contexte. etc

  3. bonjour
    en octobre dernier, (2017), ma compagne et moi sommes tombé, lors qu’une balade en soirée vers 22h30 sur un chemin communal entouré de champs, sur un loup, à 10m de nous, en bordure de champs, dans l’extrême sud du département de l’Indre (36), pile sur la « frontière » avec le Cher. nous avons été très surpris; lui aussi….

    je ne savais pour ma part pas qu’il pouvait être présent dans ce département.
    spécimen relativement fin, d’environ 35 kg je dirais.
    observation mutuelle, à la frontale pour notre part, pendant environ 20 secondes, l’animal totalement figé, puis disparu très rapidement.

    ancien éleveur canin, ancien maitre chien, et possesseur d’ un couple de chien-loup tchèque il y a plus de 10 ans, aucune confusion possible, oreilles, queue… mais grosse surprise quoiqu’il en soit 😉

    au vu de ce que j’ai pu connaitre des réactions « officielles » lors de mes différente observations de faune sauvages dans le passé (je suis photographe animalier en loisir), je n’ai pas osé/voulu/jugé utile d’en faire part à l’oncfs.

    cordialement

    1. bonjour,

      vous avez reçu un mail de l’Odl, à ce sujet. Bien sûr, le canidé est présent depuis l’été 2017 sur le secteur, dans l’attente de votre réponse.
      jlv

  4. Bonsoir. En Ariège année 2006 mois de Mars j’ai croisé (!) en moto en montant en Andorre un loup. Je suis chasseur et cette bestiole ne rassemblait pas à un caniche. Je n’ai rien dit pendant quelques années, ne voulant pas passer pour un fadât Après quelques années « il a été relevé des déjections de loupS dans le Carlit » de souche italienne!!!! MDR

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.