Faut-il remettre en cause les modes de détermination des tirs du loup établis en 2013. Révélations !

Un des objectifs de l’Observatoire du loup est de faire tomber les tabous. Ce document a été publié pour la première fois le 19 septembre 2013.

Vous trouverez à suivre :

La copie intégrale d’un message électronique, qui transcrit un échange entre trois membres d’un mouvement politique connu.

Une étude chiffrée, dont nous mettons en doute la validité, bien que certains éléments dénoncent la valeur retenue, concernant, le taux de progression résiduel de l’espèce « Canis lupus lupus », institué afin de déterminer le nombre de tir possible en 2013. Soit 19% de taux de progression résiduel. Cette étude fait l’objet de commentaires, dans la copie du message électronique, présenté, ci-dessous, quant aux résultats obtenus et espérés, à propos de tirs organisés sur l’espèce « loup » en corrélation avec l’organisation de battues.

Une étude contradictoire développée à partir des documents publics suivants :

Bulletin loup du réseau // N°29 – Juillet 2013….page 13 et suivantes

Une étude résumée dans une publication scientifique de « Royal Societe » du 8 août 2011, dont les auteurs sont,

Olof Liberg, Guillaume Chapron, Petter Wabakken, Hans Christian Pedersen, N. Thompson Hobbs  et Håkan sable .

La gestion suédoise du loup étant prise en exergue par le bulletin loup no 29 du réseau loup. Datée de juillet 2013.

Sous forme de lien:

http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/early/2011/08/08/rspb.2011.1275.full.h

La position de la Confédération Paysanne, datée du 20 décembre 2012, en annexe, sous forme de lien:

http://paca.confederationpaysanne.fr/images/imagesFCK/section_866/file/position_loup_confederation_paysanne_20dec2012.pdf

Des Extraits d’une étude récente (2011) :

Réalisée sous l’égide de l’Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage.

«  Analyse spatio-temporelle du régime alimentaire du loup (Canis lupus) dans les Alpes françaises »

Postulat :

Les noms et toutes les connotations susceptibles de déterminer l’origine exacte de ce mail ont été volontairement retirés. Tout comme dans l’étude présentée. Nous ne souhaitons stigmatiser personne. Cependant, à la lecture des phrases qui suivent, non sorties de leur contexte, il faut se poser la question sur les motivations politiques qui ont engendré le mode de détermination des tirs du loup, à compter de 2013.

Sous entendu qu’elles sont en rapport avec l’évolution positive des partis politiques classés « extrémistes » dans notre pays!

 


Premier document, la copie :


 

« De : a—–t-r—–t@l—s.—-.fr [mailto:——————] De la part de F—— ————-
Envoyé : mercredi 18 septembre 2013 19:17
À : a————————.fr
Cc : J——————-E
Objet : [al———–] Tr : [Construire-debats] Loups

 

Je transmets cette réponse très instructive…

—————–

 

—– Mail transféré —–
De : « j————@—-.fr » <————–@wanadoo.fr>
À : G————-<ip5———–@—-.com>; C——–debats débats <——-debats——.com> 
Envoyé le : Mercredi 18 septembre 2013 18h59
Objet : [C———debats] Loups

 

Bonsoir,

 

Il est toujours plaisant que les militants, jamais confrontés à un problème dans leur quotidien, dans leur vie, émettent un avis et/ou relaient un positionnement concernant ce problème.

Concernant la demande formulée, il serait grand temps que ———– cesse d’être la courroie de transmission de quelques associations dont certaines d’entre elles, par ailleurs, ne partage pas l’orientation politique de notre mouvement.

 

Concernant le plan loup, décidé au printemps dernier, celui ci prévoie le prélèvement, en 2013 de 22(+2) spécimens  de cette espèce.

Le taux de croissance résiduel de la population passerait ainsi de 19% à 10%, ce qui est accepté par Bruxelles et conforme tant au traité de Berne qu’aux directives Européennes.

Il est notable que la population actuelle, environ 250, n’est pas menacée. Elle est classée, par l’UICN, VU (vulnérable) en France et LC (préoccupation mineure) dans le monde.

Les traumatismes vécus par les éleveurs dans nos régions de montagne impactées est considérable.

Décider en dehors d’eux ne relève pas des principes qui sont les nôtres et dans le monde rural ne peux que renforcer le sentiment que les décisions qui les concernent sont prises ailleurs, ce sur quoi le FN s’appuie et gagne. Le minimum serait d’écouter les organisations représentatives de la filière ovine. Le minimum serait de ne pas laisser nos parlementaires, élus dans des régions non concernées et urbains intervenir sur un sujet aussi complexe.

 

Actuellement

A ce jour, sur les 24 loups, seulement 2 ont été prélevés.

Le dispositif prévu par le plan loup ne permet pas ces prélèvements.

Les autorisations de prélèvement sont pratiquement sans effet malgré les moyens mobilisés.

Les attaques sur les troupeaux correctement protégés ont augmentés de plus de 30 % cet été dans certains départements.

 

L’autorisation donnée par les préfets du Var et des Alpes Maritimes de tirer un loup, par les chasseurs, lors de leurs battues sera inopérante. La raison en est simple, lors d’une battue aux sangliers ou aux cervidés, les chasseurs ne voient jamais le loup. Les battues (poussée silencieuse ou bruyante) organisées à cet effet par l’ONCFS ou la Louveterie ne donnent pas plus de résultats malgré les moyens humains engagés. Pour accomplir un prélèvement en battue il conviendrait de disposer de chien créancés sur le loup et protégés par des colliers particuliers.

 

Vous trouverez en pièces jointes :

Etude loup : la modélisation des perspectives de progression de l’espèce en France ainsi que ses effets induits

121218 : la position de la Confédération Paysanne

Bulletin réseau loup : page 13, l’excellent article d—————– qui fonde la décision ministérielle du volume de prélèvement.

 

Je pourrai écrire des pages sur le sujet !

Pour ma part, je place dans la hiérarchie de la biodiversité les abeilles à son sommet.

Je m’inquiète aussi beaucoup pour la situation des rats des villes (Rattus norvegicus), celui ci est souvent maltraité, exterminé, il est même fréquent que certains citadins refusent sa présence dans leurs appartements. Une position claire —————sur le sujet s’avère indispensable. 

 

J—————————-

Drôme

 

Environ 20 attaques recensées cet été sur———- ——— et deux communes limitrophes, deux randonneurs hospitalisés après des morsures de chien patous.

 


Analyse du premier document.


Il est très surprenant de lire, dans le message présenté ci-dessus, pour les plus inquiétants, les termes suivants :

-il serait grand temps que ———– cesse d’être la courroie de transmission de quelques associations dont certaines d’entre elles, par ailleurs, ne partage pas l’orientation politique de notre mouvement.

-Décider en dehors d’eux ne relève pas des principes qui sont les nôtres et dans le monde rural ne peux que renforcer le sentiment que les décisions qui les concernent sont prises ailleurs, ce sur quoi le FN s’appuie et gagne.

-L’autorisation donnée par les préfets du Var et des Alpes Maritimes de tirer un loup, par les chasseurs, lors de leurs battues sera inopérante. La raison en est simple, lors d’une battue aux sangliers ou aux cervidés, les chasseurs ne voient jamais le loup. Les battues (poussée silencieuse ou bruyante) organisées à cet effet par l’ONCFS ou la Louveterie ne donnent pas plus de résultats malgré les moyens humains engagés. Pour accomplir un prélèvement en battue il conviendrait de disposer de chien créancés sur le loup et protégés par des colliers particuliers.

Faut-il penser, que certaines associations, environnementalistes ou de défense de l’environnement, éventuellement membre du Groupe National Loup, seraient entraînées par un mouvement politique connu ?

Faut-il penser, que la mise en avant des doléances de telle ou telle organisation ou mouvement paysan, a été engagé, en fonction de critères purement politiques, liés à des élections futures ?

Nous rappelons la fin de la phrase concernée par cette question : « dans le monde rural ne peux que renforcer le sentiment que les décisions qui les concernent sont prises ailleurs, ce sur quoi le FN s’appuie et gagne. » (se référer au texte complet dans le message présenté ci-dessus) ?

Faut-il penser, que les décisions prises concernant les tirs du loup, le sont alors qu’il est établi, voire certain, qu’elles ne donneront pas les résultats escomptés ? Ni attendus des éleveurs, il suffit de lire la presse écrite, ces dernières semaines, pour comprendre , que la colère gronde !

Faut-il penser, que la recherche et le dressage de chiens courants ( dit « créancés », donc dédiés à relever les pistes d’une espèce en particulier, voire plusieurs) , au loup, prendra de nombreux mois, tout en impliquant de nombreuses désillusions  (manque probant de résultat)?

Faut-il penser, que la situation actuelle, globalement sous perte de contrôle, nécessite, tout au contraire, une mise en œuvre de décisions, de moyens et d’expérimentations, très forts, afin d’obtenir des résultats « satisfaisant » en terme de protection des troupeaux ?

Nous rappelons, à ce titre que certains préfets ont œuvré de manière à pourvoir obtenir des lunettes d’origine militaire et à intensification de lumière. Quels sont les résultats  obtenus?

Dans le département de la Drôme, par exemple !

 


Deuxième document : L’Etude. Objet du message présenté dans « Premier document .»

Les tableaux et graphiques sont présentés en annexe sous forme de jpeg.

Nous vous livrons l’intégralité du texte, en dehors des repères nominatifs mentionnés plus haut.


 

Essai sur la dynamique des populations de Canis lupus ET SES CONSEQUENCES

Ce modeste essai ne vise aucunement à remplacer l’excellent travail des bio-statisticiens encore moins celui des experts en dynamique des populations. Il tente, par une approche expérimentale de prévoir …. l’imprévisible.

—————-

I ÉVOLUTION DES POPULATIONS

    1. LES INDICATEURS

L’évolution des populations est évaluée par deux indicateurs numériques :

 L’ EMR (Effectif Minimum Retenu)

 Le CMR est une estimation, par modélisation de type « Capture – Marquage – Recapture » (CMR), du

nombre total d’individus présents dans l’ensemble de la population. Les effectifs CMR, bien que

significatifs de l’ensemble de la population, ne sont au demeurant mis à jour qu’avec un retard de trois

ans au moins ; Il en résulte que la taille de la population à un instant t ne peut être valablement estimée,

nonobstant les précautions d’usage, qu’en extrapolant à partir des données EMR et de l’historique de la

corrélation des deux indicateurs.

Considérant que les deux indicateurs sont liés, et que sur la période 2005-2011, le CMR = 2,43 x EMR avec un

Ecart type de 0,4, nous prendrons comme indicateur, pour la suite, le CMR, comme référence de l’ensemble de la population estimée.

Source : http://www.loup.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?rubrique49

    1. EVOLUTION DU CMR

I.2-1 PERIODE 1996-2012

Sources : données publiées par l’ONCFS

Ces données permettent d’établir le graphique de l’évolution des effectifs

pour la période 1996-2012 :

On remarque que la croissance constatée est très irrégulière, le taux de croissance résiduel prend la forme suivante :

 

 

Le taux de croissance résiduel médian, pour la période, est de 19 %, l’Ecart Type de la distribution = 0.39

Toutefois, il semble plus important pour la période 1996-2005 que pour la période plus récente 2005-2012.

C’est pourquoi, une approche plus précise est utile sur cette dernière période et servira pour les projections sur la période 2013-2018.

La dynamique de la population théorique répond à la loi suivante (facilement vérifiable sur un tableur !) :

La base 14 en 1996 est le CMR constaté en 1996

Le taux de croissance annuel est exprimé en pourcentage, ici 20 %

Remarque : il ne paraît pas sérieusement envisageable, même si cette relation est vérifiée pour la période 1996-2012, d’établir une projection, avec celle ci pour 50 ans par exemple ! En revanche, une projection précautionneuse à 5 ans semble judicieuse.

 

 

I.2-2 PERIODE 2005-2012

A partir des données connues, il est possible de construire une courbe de l’évolution du CMR.

La dynamique de la population répond à la loi suivante :

La projection sur la période 2012-2017, base 250 en 2012, avec des taux de croissance compris entre 5 % et 25% donne les résultats suivants :

Avec un taux de croissance annuel de 15 %, l’équation devient :

 

PLAN LOUP CROISSANCE RESIDUELLE

 

Population 100 x (1 + 0,15 )( 2005) ( : n)

n année choisie  

Population 100 x (1 + taux )( 2005) ( : n)

n année choisie  

Détermination du taux de croissance annuel :

A partir des données connues des CMR pour la période 2005-2012, il est possible de déterminer pour cette période le taux de croissance résiduel de la population. C’est à dire le taux de croissance prenant en compte la mortalité des individus.

Méthode 1 :

Par itération sur un tableur, la courbe de la population « s’ajuste » autour de la courbe de l’EMR constaté.

Il semble qu’un taux résiduel de 12,5 % soit le plus proche de la réalité.

Méthode 2 :

Sur la période considérée, par la méthode des moindres carrés, on détermine le coefficient directeur de la droite de régression, ici : 20,48.

Toutefois, bien que cette droite s’ajuste correctement sur la période, elle s’applique à une courbe

logarithmique ce qui ne semble pas très opportun.

La droite de régression donne un taux résiduel de 20 %. Ce qui semble important.

 

Je propose de retenir un taux résiduel de progression de l’espèce, pour la période

2013-2018, à 12, 5 % même si celui ci semble bien inférieur à la réalité constatée durant la période 1997-2012 (19 % de croissance médiane).

Plusieurs facteurs peuvent en effet limiter la progression de l’espèce en particulier ceux liés à la difficulté d’échange et de déplacement vers l’Est d’individus constituant l’actuelle population de l’arc alpin.

 

Evolution prévisible des populations :

Il est possible de raisonnablement estimer la population de loups sur le territoire à près de 500 à l’issue de la période 2013/ 2018.

Avec le même taux résiduel de progression que durant la période 1997-2012, la population estimée en 2018 serait de plus de 700 individus.

La croissance 2013-2018 ne sera pas régulière, il est prévisible qu’elle oscille autour de la courbe prévisionnelle ci dessus. Toutefois, le taux de croissance étant sous estimé, un suivi plus réactif s’avère nécessaire afin d’ajuster la courbe prévisionnelle à la réalité constatée.

POPULATION TAUX RESIDUEL DE 12,5 %

 

II IMPACTS DE L’EVOLUTION DES POPULATIONS

Méthode : Pour un indicateur donné, pour la période connue, en général entre 2005 et 2012, le ratio entre l’indicateur et le CMR est calculé pour chaque année. La moyenne des ratio est ainsi que son écart type. En multipliant la moyenne par l’effectif prévu pour l’année on obtient la prévision de la valeur moyenne attendue.

HYPOTHESES DE TRAVAIL : les impacts considérés sont en relation direct avec l’effectif de la population, proportionnels. Les impacts constatés sur la période 2005-2012 sont reproductibles pour la période 2012-2018.

Réserve : les projections pour 2013-2018 sont établies sur la base d’un taux de croissance résiduel moyen

annuel de 12,5 % qui est modeste par rapport au taux de croissance médian constaté entre 1997 et 2012 de 19 %.

  1. I Communes impactées

Communes où le loup à été observé.

Ratio : nombre de communes / CMR

Médiane calculée sur 2005-2012 : 2.4

Moyenne calculée sur 2005-2012 : 2.367

Ecart type calculé sur 2005-2012 : 0.363

Estimation moyenne basse : 1.99

Estimation moyenne : 2.36

Estimation moyenne haute : 2.72

Remarque : communes où la présence du loup est avérée ou occasionnelle.

 

HYPOTHESES DE TRAVAIL : les impacts considérés sont en relation direct avec l’effectif de la population, proportionnels. Les impacts constatés sur la période 2005-2012 sont reproductibles pour la période 2012-2018.

Réserve : les projections pour 2013-2018 sont établies sur la base d’un taux de croissance résiduel moyen

annuel de 12,5 % qui est modeste par rapport au taux de croissance médian constaté entre 1997 et 2012 de 19 %.

  1. II Attaques sur animaux domestiques

Ratio : nombre d’attaques / CMR

Médiane calculée sur 2005-2012 : 6.5

Moyenne calculée sur 2005-2012 : 6.7

Ecart type calculé sur 2005-2012 : 1.4

Estimation moyenne basse : 5.3

Estimation moyenne : 6.7

Estimation moyenne haute : 8.2

Remarque : le régime alimentaire du loup est composé pour environ 25 % d’animaux domestiques (J F, Analyse spatio-temporelle du régime alimentaire du loup (Canis lupus) dans les Alpes françaises), il ne semble pas que cette composante puisse changer dans les années 20013-2018. La nature des attaques connues manque de précision, il conviendrait de discerner les attaques en alpage et les attaques autour des exploitations.

 

HYPOTHESES DE TRAVAIL : les impacts considérés sont en relation direct avec l’effectif de la population, proportionnels. Les impacts constatés sur la période 2005-2012 sont reproductibles pour la période 2012-2018.

Réserve : les projections pour 2013-2018 sont établies sur la base d’un taux de croissance résiduel moyen

annuel de 12,5 % qui est modeste par rapport au taux de croissance médian constaté entre 1997 et 2012 de 19 %.

  1. III Victimes animaux d’élevage

Ratio : victimes / CMR

Médiane calculée sur 2005-2012 : 22.85

Moyenne calculée sur 2005-2012 : 25.18

Ecart type calculé sur 2005-2012 : 7.62

Estimation moyenne basse : 17.66

Estimation moyenne : 25.18

Estimation moyenne haute : 32.8

 

HYPOTHESES DE TRAVAIL : les impacts considérés sont en relation direct avec l’effectif de la population, proportionnels. Les impacts constatés sur la période 2005-2012 sont reproductibles pour la période 2012-2018.

Réserve : les projections pour 2013-2018 sont établies sur la base d’un taux de croissance résiduel moyen

annuel de 12,5 % qui est modeste par rapport au taux de croissance constaté entre 1997 et 2012 de 19 %.

 

II IV Indemnisations

(ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie)

Ratio : Indemnisation / CMR

Moyenne calculée sur 2005-2012 : 7535

Ecart type calculé sur 2005-2012 : 1908

Estimation moyenne basse : 5627

Estimation moyenne : 7535

Estimation moyenne haute : 9443

Remarque : le coût des indemnisations est lié à la nature et à la quantité des animaux prélevés par le loup lors de ses attaques sur les troupeaux ainsi qu’aux dégâts collatéraux. Si le type d’élevage venait à changer dans les zones concernées, en particulier le passage de l’ovin au bovin, les coûts d’indemnisation pourraient devenir beaucoup plus importants. Inversement, si, dans les zones concernées l’élevage disparaissait, les coûts d’indemnisation pourraient diminuer sensiblement.

 

HYPOTHESES DE TRAVAIL : les impacts considérés sont proportionnels et en relation direct avec l’effectif de la population, Les impacts constatés sur la période 2005-2012 sont reproductibles pour la période 2012-2018.

Réserve : les projections pour 2013-2018 sont établies sur la base d’un taux de croissance résiduel moyen

annuel de 12,5 % qui est modeste par rapport au taux de croissance médian constaté entre 1997 et 2012 de 19 %.

  1. V Protection des troupeaux

(ministère de l’Agriculture)

Ratio : Protection / CMR

Moyenne calculée sur 2005-2010 : 74957

Ecart type calculé sur 2005-2010 : 11567

Estimation moyenne basse : 63390

Estimation moyenne : 74957

Estimation moyenne haute : 86524

Remarque : le coût de la protection des troupeaux dépend de la nature de la protection. Celle ci est liée aux pratiques d’élevage. Il conviendrait de discerner la protection des troupeaux en alpage et lavprotection autour des exploitations dont le coût est beaucoup plus élevé. En particulier, si le loup étend son aire de répartition dans des régions comme la Margeride, les mesures de protection seront plus importantes et donc plus coûteuses.


Analyses du 2éme document:


Il est surprenant que l’auteur de cette étude, pourtant proche des milieux cynégétiques et de l’Oncfs, (il suffit de relire le premier document, pour en être convaincu) démente dès les première lignes du dossier :

« Ce modeste essai ne vise aucunement à remplacer l’excellent travail des bio-statisticiens encore moins celui des experts en dynamique des populations. Il tente, par une approche expérimentale de prévoir …. l’imprévisible. »

dès la page 4, concernant la méthode des moindres carré, qui nous le rappelons, -permet de comparer des données expérimentales, généralement entachées d’erreurs de mesure, à un modèle mathématique censé décrire ces données-. Dont l’auteur affirme que :

« La droite de régression donne un taux résiduel de 20 %. Ce qui semble important »

et encore,

« Toutefois, bien que cette droite s’ajuste correctement sur la période, elle s’applique à une courbe

logarithmique ce qui ne semble pas très opportun. »

Il y aurait donc, d’après l’auteur, un biais notoire dans l ‘analyse du taux de « régression résiduel » qui entraînerait un nouveau biais dans l’analyse du taux de «  progression de l’espèce », sur lequel l’Oncfs se base pour établir un taux de prélèvement (10%) des effectifs présents et détectés par le Cmr ( capture-marquage-recapture), qui reste globalement contestable (même si cette méthode est la plus discriminatoire, en terme d’effectifs.) comme le confirme cette annotation :

et de poursuivre :

«  Je propose de retenir un taux résiduel de progression de l’espèce, pour la période 2013-2018, à 12, 5 % même si celui ci semble bien inférieur à la réalité constatée durant la période 1997-2012 (19 % de croissance médiane). »

et encore

« Plusieurs facteurs peuvent en effet limiter la progression de l’espèce en particulier ceux liés à la difficulté d’échange et de déplacement vers l’Est d’individus constituant l’actuelle population de l’arc alpin. »

Ce qui implique, si le chiffre est fiable (12,5%), qu’un taux de prélèvement de 10%, sur l’espèce, si il était réalisé, entraîne de fait, une chute des effectifs, le braconnage connu, qui ne présente que la face visible du phénomène, correspondant à plus ou moins à 5 individus, chaque année ! Le braconnage , cryptique, n’étant absolument pas connu, en France, puisqu’il n’a pas fait l’objet d’études (connues !), faut-il, envisager une gestion des effectifs de l’espèce, à l’emporte-pièce ?

Nous soupçonnons également que la collecte des indices (fèces essentiellement) ne soient pas toujours en rapport avec l’éthique scientifique nécessaire. Il semble que dans certains moments de « crise », les collectes soient produites sans souci de résultat, pour obtenir du « chiffre », un nombre important d’échantillons étant indispensable à une recherche probante d’exactitude, dans les résultats proposés par les bio-statisticiens, en finalité.

Nous rappelons que l’auteur, lui même affirme :

« les impacts considérés sont en relation direct avec l’effectif de la population, proportionnels. »

Ce qui n’a jamais été démontré scientifiquement, ni même publiquement, tout au contraire, même l’Oncfs explique qu’une étude sur les résultats obtenus en matière de protection des troupeaux est indispensable pour corréler ce type d’informations fantaisistes.

Et aussi :

« A partir des données connues des CMR pour la période 2005-2012, il est possible de déterminer pour cette période le taux de croissance résiduel de la population. C’est à dire le taux de croissance prenant en compte la mortalité des individus. »

Connaître la mortalité exacte, est donc, une « obligation scientifique » Nous soulignons que les auteurs de l’étude « suédoise », citée plus haut, sur le braconnage cryptique, explique que, parlant de la mortalité :

« …nous montrons que, le braconnage a représenté environ la moitié de la mortalité totale et plus des deux tiers du braconnage total sont restés « non détectés » par les méthodes classiques… »

Connaissant en France, les effectifs affiliés à la Police de l’environnement, faut-il s’attendre au pire en terme de résultat, si une étude est enfin diligentée ?

Nous soulignons encore que « appliquer une proportionnalité », n’a globalement aucun sens !

De plus les affirmations à propos du pourcentage attribuable (25% d’ongulés domestique), sur la consommation globale du loup sont tout à fait surprenantes, puisque l’étude prise en référence atteste :

« Enfin, la position du barycentre dans le diagramme triangulaire (Figure 9), relativement

proche du sommet représenté par les ongulés sauvages, indique clairement que le régime

alimentaire moyen des neuf meutes de loups étudiées est composé de 76% d’ongulés sauvages

contre 16% d’ongulés domestiques »

 


Un raccourci assez inexplicable, sauf à faire valoir une désinformation destinée à obtenir des tirs de destruction, sans réel objet. (se reporter à la fin du document)


Les conséquences, catastrophiques, de la gestion du retour du loup, depuis 20 ans, en particulier dans le sud-est, engagent-elles les autorités à travailler dans l’urgence la plus totale, faute de voir apparaître une fronde paysanne sans précédent ?

Quels peuvent être les résultats de cette politique ?

Nous vous invitons à relire le premier document. Qui affirme que le tir du loup ne sera pas opérant !

Concernant les différents graphes présentés, il faut savoir que les populations théoriques établies dans cette étude ne tiennent pas compte des potentiels de proies -l’utilisation de la fraction de Fuller nous semble indispensable à l’établissement des potentiels probables d’accueil du canidé, région par région et département par département, afin d’appliquer un coefficient « régulateur » aux chiffres annoncés- dont la disparité, sur les territoires ou le loup est en dispersion, est forte ;

Sans compter qu’une étude suédoise ( la Suède est la référence de l’Oncfs en tant que modèle de gestion, du loup, alors qu’elle est totalement controversée depuis des années, y compris par la communauté européenne) récente, affirme, que chercher à établir un prévisionnel fiable d’évolution des populations de loups, sans avoir au préalable fait les études nécessaires sur le braconnage cryptique est un hérésie scientifique.

A ce titre l’Oncfs justifie ses certitudes par ( citant les résultats d’une étude américaine,  Scott Creel*, Jay J. Rotella 2010 – Meta-Analysis of Relationships between

Human Of take, Total Mortality and Population Dynamics of Gray Wolves

(Canis lupus). PLoS ONE : 5 (9) : 1-7), en ces termes:

« Ils mettent également en évidence que les taux de croissance deviennent négatifs dès lors que les prélèvements atteignent en moyenne 24% de l’effectif total. »

Nous rappelons que cette étude ne porte pas sur la sous-espèce présente sur le territoire national, mais bien sur le loup gris, Canis lupus, dont les aires de dispersion n’ont aucune mesure avec celles qui sont investies dans les départements français, de part, les espèces cynégétiques présentes et les surfaces qui n’ont absolument rien de comparable. Tout comme le nombre d’habitant au km2.

 


Valérie Salvatori, de l’Institut d’Ecologie de Bologne, en conférence, en juin 2013, réaffirmait que les déplacements anarchiques du loup engendrent des conflits avec les populations ( éleveurs et chasseurs.)


Faut-il envisager, qu’une pression de chasse importante, puisse engendrer -alors qu’il faut déjà constater que les tirs et battues sont inefficaces- des « déplacements anarchiques » incontrôlés , générateur de prélèvements plus importants sur les domestiques ?

Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut rien voir, et de plus « rien entendre », ce qui bien entendu, mène, les éleveurs à, toujours plus de prélèvements et les ministres concernés, à subir de fortes pressions ! Faut-il en douter ?

Conséquences:

Il ne faut pas s’étonner alors que la Confédération paysanne, à juste titre, ait présenté des exigences fortes dans le document cité en introduction. Et surtout, ait obtenu, quasiment, un blanc-seing .Pour mémoire :

« Depuis son arrivée en France, sous prétexte d’une prise en compte de l’écologie, le loup

sert d’alibi à une politique agricole complaisante envers les dégats de l’agro-industrie. Les

éleveurs sont réduits aux rôles de spectateur et de victime. Ca suffit comme ça ! »

et encore,

« Pour la protection et les indemnisations, les mesures d’urgence suivantes doivent être mises en oeuvre:

– la prise en charge à 100% par l’Etat de l’ensemble des mesures de protection 323C ;

– l’enlèvement des carcasses sur le lieu des attaques, la prise en charge des frais vétérinaires faisant suite aux attaques et des surcoûts liés à l’affouragement;

– la transmission de l’information en temps réel, à tous les éleveurs et bergers, sur les dynamiques

de population des loups et la mise en place rapide d’un réseau d’alerte des éleveurs du secteur en

cas d’attaque;

– laisser aux petits éleveurs (jusqu’à 400 bêtes) la responsabilité d’estimer le nombre de chiens de

protection dont ils ont besoin et qui seront indemnisés, en fonction de la pression qui s’exerce sur

le troupeau, indépendemment de la taille de celui-ci;

  • l’intégration dans les crédits d’urgence de tous les frais supplémentaires liés à la présence du loup (embauche de bergers, fourrage, permis de chasse, formation chien de protection…etc.).

Pour une régulation forte des populations de loup, l’Etat doit:

– lever la stricte protection sur l’espèce loup en s’appuyant sur les possibilités de dérogation de la

directive « Habitats » au titre de dommages importants causés à l’élevage avec des conséquences

sociales et économiques ;

– donner à l’ONCFS et à la Louveterie les moyens nécessaires pour assurer une régulation efficace

des populations de loup, avec pour obligation de résultat la réduction forte et rapide de la

prédation dans les espaces pastoraux où elle a lieu ;

  • combattre la prédation dès ses premières manifestations dans des zones de colonisation. »

puisque, globalement, l’Etat et ses instances continuent à tromper les éleveurs, la seule solution actuelle, à une situation devenue ingérable, dans certaines « provinces » étant, de toute évidence, un renforcement drastique de tous les moyens de protection des troupeaux, avec des spécialistes connus et non « référencés », tout en expérimentant au plus vite de nouveaux procédés !

 


La politique de tir engagé depuis 2013 est-elle cohérente ?


Extraits de : (nos commentaires sont placés en gras)

«  Analyse spatio-temporelle du régime alimentaire du loup (Canis lupus) dans les Alpes françaises »

Les auteurs mettent en exergue la relation entre la composition du régime et la diversité, l’abondance et la vulnérabilité des proies (e.g.

Huggard, 1993, Meriggi & Lovari, 1996). Capitani et al. (2004) présument également un lien

entre le régime alimentaire du prédateur et son stade de colonisation sur le territoire.

Ce phénomène de déprédation sur les ongulés domestiques est expliqué par divers facteurs tels que la densité de loups sur le territoire (Harper, 2005 ; Kaartinen et al., 2009), le chevauchement des aires de répartition des populations lupines avec les zones de présence du bétail (Treves et al., 2004), l’abondance et la vulnérabilité des troupeaux liées aux traditions d’élevage locales (Kackensky,1996), la grande adaptabilité du loup aux conditions locales (Peterson & Ciucci in Mech &Boitani, 2003), ou encore la faible disponibilité voire l’absence de proies sauvages

Delaigue (2006)

mentionne d’autre part l’effet de la taille de la meute – nombre d’individus dans le groupe social –

sur l’importance du phénomène de déprédation sur le bétail. La part des ongulés domestiques dans

le régime alimentaire des meutes de petite taille semble être plus importante que dans les meutes

composées d’un grand nombre d’individus.

 


Faut-il remettre en cause la politique actuelle qui tend à prélever les effectifs des meutes en place ?


L’objectif de la présente étude s’inscrit dans la continuité de travaux français menés par Poulle et al. (1997), Bertrand (2003), Duchamps et al. (2004) et Delaigue (2006).

Il consiste à :

(1) caractériser la variabilité spatiale du régime alimentaire du loup entre espèces sauvages et

domestiques ainsi qu’au sein des espèces sauvages en intégrant la dimension territoriale des

meutes ;

(2) identifier d’éventuels reports de prédation interannuels au sein des meutes. Il s’agit de

mettre en exergue des phénomènes dit de « switching » d’espèces proies dans le régime

alimentaire du prédateur au cours du temps ;

(3) expliquer les variations de la composition du régime alimentaire en étudiant l’effet de

facteurs tels que la meute, la taille de la meute, l’année et la saison. La problématique

majeure inhérente à la présence du loup sur le territoire français étant reliée au phénomène

de déprédation sur les troupeaux domestiques, ce travail a été orienté vers l’identification

des facteurs impliqués dans les variations de la part des ongulés domestiques dans le

régime du prédateur. En outre, si la taille de la meute se révélait avoir un effet significatif,

négatif ou positif (Delaigue, 2006), sur la consommation d’ongulés domestiques par le

loup, de nouvelles orientations en matière de gestion de l’espèce pourraient être suggérées.

Nb : le terme « switching » peut se traduire par « commutation » au sens ou un ensemble de phénomènes accompagnent le renversement de la prédation du domestique vers le sauvage.

2.1 Aire d’étude

Le présent travail a été consacré à l’analyse du régime alimentaire de neuf meutes de loups

installées dans le massif alpin français. Quatre sont établies au coeur du Mercantour, dans les

massifs de Haute Tinée, Moyenne Tinée, Vésubie-Tinée et Vésubie-Roya. Les cinq autres meutes

sont situées dans les massifs du Vercors Ouest, Vercors Hauts Plateaux, Belledonne, Queyras et

Béal-Traversier. Ces différents massifs se distinguent notamment par leur disponibilité en ongulés

sauvages et par le type de pastoralisme exercé dans les alpages – transhumant versus résident du

Nord au Sud (Ernoult et al., 2003). La disponibilité en ongulés domestiques varie en outre d’un

massif à l’autre selon la durée de pâturage du bétail propre à chaque catégorie d’unité pastorale.

La détermination de la (ou des) proie(s) consommée(s) par le loup repose dès lors sur l’analyse microscopique des poils, peu altérés par le processus de digestion (Faliu et al., 1979).

Présente dans 25% des excréments, la seconde espèce proie a été prise

en compte dans l’étude du régime alimentaire. Certaines analyses statistiques ont nécessité le

regroupement des items alimentaires en quatre grandes catégories : ongulés sauvages (mouflon,

chamois, bouquetin, chevreuil, cerf, sanglier, non identifié), ongulés domestiques (mouton, chèvre,

vache, cheval, non identifié), autres (micromammifère, lagomorphe, marmotte, renard, mustélidé),

et non identifié.

D’autre part, les années 1995-1996 (début de la colonisation du loup) et 2007-2008 (échantillons en cours de traitement) pour lesquelles peu de données étaient disponibles (7%) ont été retirées du jeu de données (n = 1205)

Il faut souligner que des échantillons datés de 2007/2008 n’ont toujours pas été traité en 2011 !

Faut-il envisager certains biais dans les résultats obtenus, depuis de nombreuses années, faute de moyens ?

Les fréquences d’occurrences relatives saisonnières de chaque espèce proie ont également été calculées pour chaque meute. Pour étudier ces variations saisonnières inter-meutes, les mois ont été regroupés de Mai à Octobre (= Eté) et de Novembre à Avril (= Hiver), correspondant aux rythmes biologiques des espèces proies et du prédateur ainsi qu’aux conditions d’exercice du pastoralisme dans les Alpes françaises. Un tel regroupement a également permis d’homogénéiser le nombre de données disponibles par saison.

Etude des variations des parts relatives des différentes espèces proies dans le régime

Les meutes situées hors Mercantour (Queyras, Béal-Traversier, Belledonne, Vercors Ouest

et Vercors Hauts Plateaux) se distinguent des meutes du Mercantour (Haute Tinée, Moyenne

Tinée, Vésubie-Roya et Vésubie-Tinée) par (1) la prépondérance du chevreuil dans la composition

de leurs régimes alimentaires (37% ± 7% contre 9% ± 3%), proie davantage prédatée en hiver, (2)

une moindre consommation d’ongulés domestiques (8% ± 4% contre 26% ± 15%), et (3) une faible

prédation sur les autres proies – marmottes, micromammifères, mustélidés, renards et lagomorphes (10% ± 4% contre 5% ± 3%) (Figure 7). Les meutes du Béal-Traversier et du Vercors présentent les

plus fortes proportions de chevreuils dans leurs régimes (42% ± 2%) notamment au cours de la

saison hivernale. En été, ces meutes se reportent sur le chamois, le bouquetin et les ongulés

domestiques. Les parts relatives des différentes espèces proies sont relativement similaires chez les

meutes du Queyras et de Belledonne (e.g. 8% de mouflons, 20% ± 1% de chamois, 9% ± 1% de

bouquetins et 29% ± 1% de chevreuils). Dans le Mercantour, la meute de Vésubie-Roya se

distingue des autres meutes par une consommation marquée de proies domestiques (46%), et ce,

quelle que soit la période de l’année (43% en été et 49% en hiver). Les meutes de Haute Tinée et de

Vésubie-Tinée présentent des régimes comparables, largement composés de mouflons (18% ±

10%), chamois (29% ± 9%) et bouquetins (14%). Ces trois espèces proies sont majoritairement

consommées en hiver, notamment chez la meute de Haute Tinée.

Est-il possible de considérer que les problèmes rencontrés dans le Mercantour, concernant la forte prédation, engagée sur les domestiques, ont engendré une politique «  nationale » de tirs qui n’est pas en rapport avec une constante connue ?

Est-il possible d’envisager qu’une politique d’expérimentation forte, en terme de mise en protection des troupeaux, et de technique d’effarouchement ( pyrotechnie froide, par exemple) est indispensable ?

D’autre part, le diagramme permet de discriminer la meute de Vésubie-Roya de toutes les autres, celle-ci étant clairement positionnée vers le sommet représenté par les ongulés domestiques composant 46% de son régime.

(4) la prédation sur le mouton apparaît particulièrement forte chez la meute de Vésubie-Roya,

la distinguant de toutes les autres meutes. (décrivant l’Analyse de la variabilité spatio-temporelle du régime alimentaire du prédateur)

La meute de Vésubie-Roya a-t-elle engendré une politique définie par le Groupe National Loup, en 2012/2013, sans rapport avec une réalité, qu’il n’est pas possible de qualifié, de « généralisée » ?

Confirmant encore dans le paragraphe : 3.3 Identification des facteurs responsables des variations du régime alimentaire

« L’effet de la taille de la meute sur la probabilité de présence d’ongulés domestiques dans le régime alimentaire du loup n’est donc pas clairement identifié dans la présente étude. »

« La figure 18 fait apparaître l’effet année – additif – et montre que les ongulés domestiques étaient

particulièrement présents dans le régime alimentaire des cinq meutes étudiées sur la période 2005-

2007 (p(OD) = 0.45). » (meute de Vésubie-Roya)

Faut-il croire que le manque d’investissement en matière de mise en protection des troupeaux a influencé un comportement répétitif de la meute de Vésubie-Roya, au détriment des éleveurs et bergers ?

 


Et de conclure :


« Alors que les ongulés sauvages représentent une part prépondérante dans le régime de huit meutes (entre 69% et 86%) – résultat démontré dans de nombreuses études (e.g. Jedrzejewski, 2000 ; Sidorovich, 2003 ; Capitani et al., 2004 ; Migli et al., 2005), cette forte représentativité des proies sauvages n’apparaît pas chez la meute de Vésubie-Roya (45%) comme le suggérait la représentation triangulaire. Ce phénomène de déprédation sur le bétail observé dans cette meute située à l’extrême sud du massif du Mercantour, aussi bien en période estivale (43% du régime) qu’hivernale (46% du régime), peut s’expliquer par la pratique locale d’un pastoralisme de type « méditerranéen-montagnard » caractérisé par la présence des troupeaux en alpage dix mois sur douze (Ernoult et al., 2003).

Aussi, plusieurs auteurs présentent-ils l’abondance et l’accessibilité des animaux domestiques

inhérentes à l’exercice de telles traditions locales d’élevage comme les principaux facteurs de la

déprédation sur le bétail »

C’est bien la pratique d’un pastoralisme « traditionnel » qui engendre de forte prédations sur les domestiques. Une pression de chasse forte, sur le loup, aura pour conséquence, une forte pression sur l’ovin, la taille des meutes diminuant, sans exclure toutes les interactions possibles, en terme de déstructuration du comportement des meutes, ni les capacités de reproduction multiple, tout à fait possible ! Avec pour conséquence directe, une augmentation forte des effectifs de population du loup, à moyen et long terme.

« Les trois autres meutes installées dans le Mercantour – Haute Tinée,Moyenne Tinée et Vésubie-Tinée – prédatent également des ongulés domestiques en quantité importante (de 12 à 29% du régime), essentiellement au cours de la saison estivale. Cette consommation majoritairement estivale s’explique par une modification du type de pastoralisme vers le Nord, le système transhumant – montée en alpage des troupeaux en été seulement –remplaçant le système résident compte tenu de la rudesse du climat (Ernoult et al., 2003).

« La taille des meutes (5 en moyenne et rarement supérieure à 8 individus) et la faible corpulence des loups d’Europe occidentale pourraient expliquer l’orientation de ces meutes sur des espèces proies de taille moyenne. »

« Une des principales structures communes à beaucoup de meutes repose sur le report de

prédation du mouflon vers les autres espèces d’ongulés sauvages après les deux ou trois premières

années de présence de la meute sur le territoire. Les travaux successifs menés dans le Mercantour

(Poulle et al., 1997 ; Poulle et al., 1998 ; Bertrand, 2003 ; Espuno, 2004 ; Delaigue, 2006)

démontrent en outre l’importance du mouflon et du chamois dans le régime alimentaire des meutes

installées sur le massif. Le mouflon, espèce d’origine corse introduite dans les Alpes en 1949

(Corti et al., 1994), apparaît peu adapté au milieu alpin et présente notamment des difficultés pour

se mouvoir et se nourrir lorsque l’enneigement est important. Sa faible vigilance associée à son

comportement grégaire est également présentée comme un facteur de vulnérabilité face à la prédation lupine (Duchamp, 1996). La diminution progressive de l’espèce dans le régime

alimentaire des meutes est attribuée au fort déclin de ses populations compte tenu de la prédation

exercée par le loup associée à des prélèvements cynégétiques importants (Espuno, 2004, Poulle etal., 1998).

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