La pression du milieu dans lequel évoluent les meutes de loups adultes a une forte influence sur la fécondité et les comportements de reproduction et de chasse de l’espèce. Cette pression naturelle, anthropique ou de chasse, implique également des comportements de dispersion différents en fonction de seuils critiques variables.
Dans un contexte, sans enneigement fréquent, le suivi du loup demande de nombreux moyens techniques et humains qui ne sont pas mis en place en France, en dehors des Alpes, alors que le suivi des naissances reste totalement perfectible. Une faible densité de population de loups, dans un milieu en déséquilibre, l’absence de prédateurs comme le lynx ou l’ours ou encore l’aigle, la présence forte de meutes non affiliées, une fécondité très réactive, les phénomènes de dispersion mal décrits et une pression de chasse non maîtrisée entraînent rapidement de fortes évolutions de la natalité chez le loup. Les conséquences de ces dysfonctionnements sont-elles préjudiciables aux ongulés sauvages et domestiques ?
LES DONNÉES :
La gestion actuelle du loup, en France, basée sur les données du réseau loup converties en estimations et statistiques tirées de modèles mathématiques cache un manque de connaissance flagrant sur le sujet de la biologie du loup. Cette gestion d’approximation est basée sur un manque de moyen évident en rapport avec la présence d’un prédateur dont la principale caractéristique est qu’il est extrêmement mobile et capable de fortes adaptations aux conditions du milieu. Il est donc, par nature, difficile à suivre.
De nombreux intervenants français se basent sur des études nord-américaines, alors que les contextes et surtout le comportement du canidé, dont la deuxième caractéristique est l’adaptation continue à son contexte (milieux naturels variés), sont globalement très différents. Ces études ne semblent pas en mesure d’expliquer le comportement du loup en France, ni même sa biologie en terme de variation des effectifs de population, dispersion ou de reproduction, en général et en particulier.
En terme de reproduction il semble évident que le manque cruel d’études entreprises en France, comme en Europe occidentale, ne permet en aucun cas d’évaluer les populations et encore moins de comprendre les mécanismes de résilience qui sont mis en œuvre, en fonction des conditions potentielles d’accueil des milieux et des densités de population de loups. Les approximations actuelles ne permettent en aucun cas de connaître la fertilité, les comportements de reproduction et adaptations en rapport avec le milieu et le taux de survie des louveteaux. Dans les faits, la gestion actuelle du loup se fait totalement à l’aveugle.
ETUDE A CONSULTER:
Une étude biélorusse entreprise depuis les années 1990 jusqu’à nos jours livre les règles mais aussi les exceptions de comportement du loup en rapport avec ses habitudes alimentaires et sa reproduction sous forte pression de chasse. Les études produites en France concernant la prédation du loup sur les ongulés, incomplètes, et concernant exclusivement l’arc alpin ne sont pas en rapport avec les comportements du loup en plaine et basse montagne qui vont se mettre en place rapidement sur l’ensemble du territoire national, dans les 5 années à venir au plus tard, compte tenu de la politique de destruction de l’espèce, mise en place en 2019. Ces comportements demandent déjà de revoir complètement les techniques de suivis de la faune cynégétique, entre autres animaux-proies du loup, parfois suivis par les naturalistes. (Ika et Ipa/ indices d’abondance kilométriques ou ponctuels)
Il ressort que certaines femelles se reproduisent avant l’âge de deux ans, que des reproductions multiples sont fréquentes, que des meutes se forment entre individus non apparentés, non reproducteurs, que les dispersants ne sont pas des individus immatures expulsés des meutes en période de reproduction, que le phénomène d’hybridation rare ou peu fréquent est surtout en rapport avec des individus femelles chez le chien et des individus mâle chez le loup, que le lynx exerce une forte pression de chasse sur les louveteaux, entre autres, que les ongulés sauvages représentent également un potentiel de mortalité important. Bien que les règles établies et convenues actuellement en France soient possibles (donc globalement l’inverse de ce qui est exposé ci-dessus) elles ne constituent en rien des certitudes et encore moins des règles absolues.
Il est établi que les reproductions multiples sont fréquentes à très fréquentes, comprise entre 27 et 39% des cas de reproduction intra-meute suivis dans cette étude, que le taux de survie des louveteaux est faible dans certains contextes, le nombre de femelle se reproduisant dès l’âge de 1 an étant estimé à 8/9 % du nombre d’individus. Que les reproducteurs se reproduisent au besoin avec leur propre descendance.
Que les mises-bas ont lieu de janvier à fin mai, voire encore en septembre dans certains cas précis (perte précoce des louveteaux ou mort-nés), cette dernière donnée contredit par ailleurs les affirmations du réseau loup en France, depuis des années. Le lynx a un impact de prédation important sur les louveteaux, louvarts et femelles gravides, ce qui explique en partie les difficultés du loup à s’établir en meute dans le Jura et qui peut expliquer les premières dispersions du loup en Lorraine dès 1994 et tout particulièrement dans les plaines vosgiennes et de Meuse dès le mois de décembre 2011.
Explications: en premier lieu, des naissances tardives sont en rapport avec la disparition d’une femelle gravide au sein d’un groupe ou la perte des louveteaux pour une raison climatique par exemple, ce qui entraîne éventuellement un nouvel œstrus en été, pas forcément chez la même femelle par ailleurs, d’ou des naissances en novembre, concernant février il est possible, c’est à étudier, que la concurrence entre les femelles d’un groupe soit tellement forte que certains individus très jeunes, parfois âgés de seulement 12 mois, soient en capacité de se reproduire, tout comme chez les louves plus âgées de fait et il est fort probable que la météo soit encore en rapport avec ce phénomène, entre autres pressions du milieu, naturelles, anthropiques ou strictement humaines! Concernant le mois de mars, c’est le même phénomène, de plus la capacité du loup à adapter ses comportements reproductifs est certainement gravement négligée, ce canidé est capable de changer complètement ses habitudes en fonction notamment de la pression de chasse sur l’espèce. Bien sûr, les études ne sont pas menées en France et la politique actuelle va encore aggraver la situation des éleveurs dans les Alpes, à moyen terme. Avril connaît environ 60 à 70% des naissants, c’est le concept « normal » si on peut dire. Mai, c’est déjà étonnant et cela correspond peut-être à des reproductions tardives et multiples au sein d’un même groupe.
Mais l’Odl expliquait cela déjà dès 2014, puisqu’en introduisant des biais volontaires dans les statistiques il fut démontrer qu’au 19éme siècle on prélevait plus de louveteaux aux tanières, certaines années, que le potentiel de naissances possibles! Il y avait donc bien des reproductions multiples à l’époque alors que le nombre de naissants survivants était très souvent élevés, donc en rapport également et dans 25% des cas. (norme établi par l’Odl en 2014 après étude des prélèvements de louveteaux en tanière sur des périodes de 20 ans et plus).
Ceci explique en partie ce qui se passe dans les Alpes depuis quelques années, de fait; la politique des ministères concernés va faire doubler le densité du loup dans les Alpes, très rapidement!
Deux sites différents ont fait l’objet de suivis prolongés. (44 meutes étudiées, voir le lien avec l’étude en anglais)
Sur le premier site, concernant la grande faune des herbivores il ressort que l’élan passe d’une concentration de 82 individu sur 10000 ha à 39 entre 1990 et 2000. Par contre la population de chevreuil est multiplié par un indice 4 , les niches disponibles étant libérées, passant ainsi de 500 à 2000 individus (?) pour la même surface de 10 000 ha. Concernant le sanglier, estimé à 150 individus pour 100 km2 donc (soit 10 000 ha), elle aurait chuté de 20% seulement sur la période couverte par l’étude pour atteindre au plus 120 individus pour 10 000 ha. La population de castor a évolué entre 100 et 200 individus pour 10 000 ha.
Les zones vitales ou domaine vital des groupes de loups sont déterminés par des collectes d’indices sur le terrain et sont reportés sur des cartes.
Sur le second site, les sangliers, castors et élans sont nombreux, le cerf élaphe et le chevreuil sont rares, les effectifs de populations ont augmenté chez l’élan et le cerf élaphe et sont fortes chez le sanglier à la fin de la période décrite. (1999/2012)
Sur ce secteur d’étude la biomasse s’élève 1308 kg au km2, soit 100 ha, soit 13 kg de biomasse à l’hectare. (proies)
La météorologie hivernale exceptionnelle a un impact très fort sur les populations de proies. Un hiver rigoureux a pour conséquence une chute de 24% de la densité de castor, une chute de 92% de la densité de chevreuil, une chute de 88% chez le sanglier, -8% concernant l’élan et plus 7%, en variation positive chez le cerf élaphe.
Sur les mêmes périodes et pour des surfaces supérieures à 1000 km2 soit 100 000 ha, avec répétition des recensements à plusieurs semaines d’intervalle, le nombre moyen d’individu est de 5/6 loups sur des zones vitales de l’ordre de 27 000 ha (270 km2)
Soit une densité moyenne de 2,3 loups au 100 km2 (10 000 ha). Donc une densité de loups élevée.
Une densité comprise entre 0,6 et 1,9 est considérée comme moyenne, et jusqu’à 0,5 comme faible.
Les tirs de destruction ont eu lieu essentiellement du 15 octobre au 28 février pour 55% des cas et dans 35% des cas du 1er mars au 30 avril, seul 10% des tirs interviennent en été.
Le facteur déterminant concernant la régulation exercée ici serait le nombre de loups présents avant le rut, soit durant la période janvier à mars. Plus de 10% des tirs ayant lieu probablement durant la période de l’accouplement.
En France les tirs ont eu lieu :
entre 2016 et 2018.
Entre octobre et février dans 48% des cas ( 55% sur l’étude)
mars à avril dans 10% des cas. (35% sur l’étude)
Plus de 42% des tirs ont eu lieu en été. (10% sur l’étude)
9% des tirs ont eu lieu pendant la période d’accouplement. (10% sur l’étude)
On constate une augmentation du nombre de victimes de 26% sur la même période passant de 9932
à 12515 et sur l’arc alpin une augmentation de 22% passant de 9128 à 11120 victimes domestiques.
Une fois de plus les autorités concernées par la « gestion » du loup en France sont dans l’erreur flagrante, je cite:
« Des communes du nord-est du Var et du sud-est des Alpes-de-Haute-Provence, une quinzaine environ, seront classées en cercle 0, a expliqué Xavier Doublet. Dans ce cercle 0, les éleveurs vont bénéficier automatiquement de tirs de défense mixte, c’est-à-dire une autorisation pour l’éleveur et trois personnes de son choix, qu’il s’agisse d’autres éleveurs, de chasseurs formés par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), ou de louvetiers. Et ce pour une durée de 5 ans ». Par ailleurs, « dans ces zones cercle 0, les tirs de prélèvement simple pourront débuter le 1er juillet au lieu du 1er septembre, dès cet été », a-t-il précisé.«
Cette politique totalement obsolète ne peut conduire qu’à une augmentation de densité des populations de loups dans les Alpes alors que ce processus est déjà une conséquence de la politique de tirs menée depuis quelques années.
Les tirs exercés en été n’ont aucune influence sur les prédations du loup sur les troupeaux.
La gestion des prédations du loup en France est catastrophique sur les deux premiers mois de l’année 2019: le nombre de victimes est multiplié par 5 dans la Drôme, par 5 en Meurthe et Moselle et par 2 dans les Vosges, en Lorraine donc, là ou l’État est complètement responsable de la situation faute d’avoir anticipé, par 2 dans les Alpes de Haute Provence ou les tirs de destruction fabriquent du loup. Au global, les premiers constats attestent d’une augmentation du nombre de victimes de 17% en 2019, alors que la politique de tirs mise en place cette année va probablement favoriser l’augmentation du nombre de sangliers à moyen terme tout en augmentant encore la densité de population du loup dans les Alpes françaises. Le fiasco habituel.
COMPARONS LA SITUATION EN 1840 AVEC CELLE DE 2018 EN FRANCE:
Les syndicats d’éleveurs expliquent sans cesse que les prédations du loup mettent le pastoralisme en danger. Pourtant, en comparant les données de 1840 à celles de 2018, on s’aperçoit que les éleveurs sont bien mieux couverts par l’Etat, de nos jours.
Il est même remarquable de constater que les moyens mis en oeuvre sont surdimensionnés pour des effectifs ovins divisés par 4 et des effectifs de loups divisé par 6! La question des contrôles se pose, sur la mise en oeuvre des moyens de protection en particulier dans les Alpes! Voire sur l’existence de fraudes tout à fait possible.
Ici le nombre de loups est déterminé à partir de la population à la fin de l’hiver 2018/2019 augmenté avec un multiplicateur de 1.4 en rapport avec la dérive probable des modèles mathématiques. ( une étude de 2011 sur le phoque gris au Canada, atteste que les modèles minorent les effectifs de 38% au minimum)
LES PREMIERS CONSTATS :
Un premier constat explique les faits suivants :
Une population de faible densité (- de 0,4 individu pour 10 000 ha) dans un contexte de potentiel d’accueil fort, ce qui est le cas dans de nombreuses régions de France, connaît une augmentation de la fécondité (nombre de naissants) et de multiples reproductions au sein du même groupe, même dans les cas ou localement, la densité de population est forte dans un contexte général de faible densité de proies !
A ce titre les résultats obtenus concernant les tirs de destruction sont tout à fait révélateurs.
De 1 à 3 soit de 2016 à 2018. Tirs/ total victimes dans l’arc alpin/ total des victimes au niveau national.
Deuxième constat :
Sauf à développer des équipes spécialisées par départements ou régions, en France, sans période d’enneigement longue il n’est pas possible de mettre en œuvre les pistages indispensables au suivi des déplacements, à la détection des habitats, au suivi de la prédation sur les ongulés sauvages et aux habitudes de consommation du loup, à moins de se contenter des prédations du canidé sauvage sur les domestiques. C’est ce qui va se passer dans la majorité des régions de plaine et basse-montagne en France à moyen terme, faute de moyens. Cette situation se caractérise par une augmentation continuel du nombre de tirs de destruction, tirs dont les conséquences sont globalement contre-productives.
Troisième constat :
Le suivi des naissances est complexe et les reproductions sont difficilement détectables dans leur intégralité. Concernant les hurlements provoqués, Il est établi que les loups répondent plus fréquemment en période hivernale que durant la période estivale. Ce phénomène constitue un premier biais dans les méthodes de suivi des reproductions en France. Compte tenu de la reproduction réelle du loup, il faut reconnaître que les naissances ont lieu de novembre à mai, 18% des naissances pourraient ainsi échapper à la détection alors qu’il est probable que tous les groupes reproducteurs ne répondent pas systématiquement aux hurlements provoqués exercés en été. Les comportements de hurlement du loup sont essentiellement exercés, en milieu naturel, afin de regrouper les différents individus du groupe. Ainsi, à chaque hurlement, qui peut induire une demande de positionnement des individus présents sur la zone vitale, correspond une réponse et un déplacement des individus interpellés qui sont sortis du groupe. Cet éclatement de la meute, dispersée sur l’ensemble de son territoire est certainement la norme, en dehors des périodes de naissance et de nourrissage des louveteaux.
Quatrième constat :
La capture de louveteaux en tanière reste la solution la plus probante concernant le contrôle de la population de loups, l’accès aux louveteaux ne peut se faire que 30 jours par an au maximum et en particulier en mai. Cette procédure de contrôle nécessite de choisir les individus naissants qui seront épargnés dans un groupe de louveteaux connus et abordables, suivant des critères vétérinaires précis et à déterminer. Dans les milieux naturels, quand les conditions sont défavorables, de nombreux louveteaux sont abandonnés par les groupes. Ces jeunes individus sont des proies facilement accessibles pour d’autres espèces et la mortalité dans ce cas précis est forte. La présence de prédateur comme le lynx limite la présence du loup, l’ours et le loup sont vraisemblablement en forte concurrence sur des territoires communs. La destruction du loup en France n’a de sens que si des programmes de suivi et de réintroduction du lynx et de l’ours sont mis en œuvre. Les grands rapaces comme l’aigle sont également des régulateurs des prédateurs.
Cinquième constat :
En France, la situation, concernant les niveaux de déprédation sur les troupeaux, en rapport avec la présence du loup, de l’ours ou du lynx sont en lien direct avec un déséquilibre certain entre population de prédateur et densité de population de proies.
Alors que les éleveurs ont perdu toutes les connaissances nécessaires à la compréhension des faits de prédations sur les troupeaux dans les aires de colonisation actuelles qui s’étendent sur toute la façade ouest de l’hexagone, le manque globale d’anticipation engage à augmenter les capacités d’accueil des milieux et par réaction à augmenter la fécondité et les capacités de reproduction du canidé sauvage, alors que la politique de tirs de destruction du loup mise en œuvre actuellement a pour conséquence une forte intensification des capacités de reproduction du canidé.
Sixième constat :
Il est souvent expliqué que les périodes d’accouplement implique la dispersion des subalternes ! Cette affirmation est remise en cause par la présence de deux phénomènes peu connus, en premier lieu, la présence de meutes d’adultes non apparentés et le comportement constaté dans certains groupes qui ne connaissent pas cet éclatement largement tenu pour une vérité scientifique. De plus il est probable que dans le cas des dispersions décrites, en rapport avec l’accouplement d’un couple reproducteur, les séparations des adultes sont provisoires et que les dispersions qui en découlent sont éventuellement en rapport avec les départs futurs de dispersant vers des territoires, libres de prédateurs ou non. (présence du lynx ou de l’ours et/ou forte présence de proies vulnérables)
De fait ce sont essentiellement les louvarts qui sont mis à l’écart, parfois pendant plusieurs mois. Ces individus restent toutefois à proximité de la meute et des subalternes.
Septième constat :
Une pression de chasse forte sur l’espèce entraîne la formation de meutes non affiliées probablement « instables » en terme de comportement de chasse. Ces meutes sont en capacités de s’installer sur les territoires libérés par les tirs de destruction du loup, en France, en particulier. Il faudrait à ce titre étudier la mise en concurrence exercée indirectement, entre les meutes, du faits des tirs de destruction, ciblés, sur des groupes précis. Ces études ne sont pas menées !
Huitième constat :
Sous pression de chasse il est établi que le nombre de groupes qui font l’objet de séparations entre reproducteurs et subalternes et/ou louvarts est plus fréquent. Ainsi la pression de chasse exercée sur l’espèce en période d’accouplement favorise la dispersion du loup avec ou sans retour au groupe. La récurrence de ces pressions de chasse entraîne éventuellement l’itération de ces comportements de dispersion qui accélèrent le phénomène global de migration de l’espèce. Il est établi également que l’âge moyen des individus constituants les meutes est plus élevés quand l’espèce est sous pression de chasse forte. Le nombre d’individus en capacité de se reproduire est donc plus important.
Neuvième constat :
Les tirs de destruction du loup sur les adultes matures entraînent une forte perte d’expériences du groupe à la chasse, il n’y a pas d’apprentissage de la chasse chez le loup, chaque individu acquiert une expérience, ainsi ces tirs de destruction sur des adultes qu’ils soient reproducteurs ou subalternes engagent les groupes affaiblis, en terme d’expérience à la chasse, sur les troupeaux domestiques, plus accessibles.
Dixième constat :
Chez un couple reproducteur, la disparition de l’un des éléments entraîne la recherche immédiate d’un nouveau partenaire. Ce phénomène peut s’expliquer en partie par les reproductions multiples, dans le cas contraire le parent absent peut être remplacé en quelques jours et au besoin, à plusieurs reprises, durant la période de nourrissage des jeunes.
Onzième constat :
La prédation du loup sur les chiens n’est pas en rapport avec une quelconque recherche de nourriture mais bien en rapport avec une mise en concurrence lors de l’œstrus chez les louves, ainsi la majorité des cas hivernaux sont dus à des contacts entre chiens et loups avant et après l’accouplement chez le loup. (novembre à mars)
A titre d’informations complémentaires:
EVOLUTION DES POPULATIONS DE GRANDS ONGULÉS ET CASTORS DANS L’ETUDE EN RÉFÉRENCE:
LE RÉGIME ALIMENTAIRE DU LOUP SUR LE SITE NO1:
LE RÉGIME ALIMENTAIRE DU LOUP SUR LE SITE NO2:
Suivants les contextes, l’évolution des populations de proies et le nombre de naissants, on peut constater de fortes variations dans le régime alimentaire du loup. Globalement la prédation du loup ne fait pas baisser la biomasse globale de ses proies.
COMPARATIF DES SITES:
LA REPRODUCTION DU LOUP SOUS PRESSION DE CHASSE :
Le nombre de tanières et sites est important sur les lieux de mise bas. 10 à 30 et parfois beaucoup plus si les individus reproducteurs sont dérangés ou impactés par les condition locales comme la météorologie ou la présence de grands ongulés ou des tirs de destruction du loup, par exemple.
La grande majorité des accouplements ont lieu durant les premiers 10 jours de février ( 67% des cas). La perte précoce de la portée peut engendrer un nouvel œstrus au cours de l’été suivi de naissances à l’automne.
Il est établi que la dispersion des individus subalternes, voire des louvarts est loin d’être systématique et que certaines meutes ne sont pas affiliés. Pendant la période courte de l’accouplement les mâles non reproducteurs restent à distance du couple reproducteur alors que plusieurs femelles peuvent entrer en œstrus, cette situation observée en milieu naturel est en contradiction avec les situations observées en milieu fermé (parc animalier) En milieu fermé la femelle habituellement reproductrice bloque l’œstrus de ses « concurrentes » alors que la pression de chasse n’existe pas sur le groupe. Il est parfois observé en milieu fermé une reproduction multiple. Ce phénomène de reproduction multiple semble très fréquent en milieu naturel, en particulier quand le déséquilibre du milieu est établi et sous pression de chasse forte sur le loup.
Pendant la période de l’accouplement les reproducteurs sont très mobiles alors que le reste du groupe semble plus statique. Il est possible, dans les meutes de constater la présence de plusieurs femelles en œstrus, y compris dans les groupes d’individus non affiliés et ce phénomène génèrent une concurrence forte entre les mâles matures des meutes. De fait il semble que ce sont surtout les louvarts qui sont tenus à l’écart des groupes reproducteurs pendant la période de l’accouplement. Ce qui conforte l’hypothèse tout à fait crédible que la reproduction du loup n’entraîne pas systématiquement la dispersion des effectifs en France. L’absence de marquage des louvarts semble attester que ces jeunes individus ne sont pas en capacité d’exercer des chasses qui leur permettent de survivre sans la présence des adultes! Ces individus sont donc susceptibles de viser les troupeaux pendant les périodes de chasse. Pourtant, les flux de dispersion sont devenus indéniables sur l’ensemble du territoire à quelques exceptions près. (5 départements au plus en 2019)
La préparation des tanières en particulier par creusement est engagée tardivement, soit le plus souvent une dizaine de jours avant la naissance des louveteaux.
Il faut souligner un fait important : les adultes et les louvarts apportent ou s’approprient, par jeu, des objets dont près de la moitié sont d’origine humaine. Ce comportement n’est donc pas en rapport avec une accoutumance quelconque à l’homme mais bien avec un comportement naturel. Il est fréquent sur les proies du loups, domestiques ou sauvages de constater que la tête de l’animal a été emportée. Ce comportement est vraisemblablement en rapport avec ce phénomène de jeu peu décrit.
Afin de pouvoir observer et étudier le comportement du loup en France il est indispensable de comprendre que plus le canidé se sent en sécurité plus il est possible de l’aborder scientifiquement afin de comprendre ses différents comportements. Sans pression de chasse, il est possible de retrouver le loup, à la même période de l’année, presque au même endroit, de sa zone vitale et à quelques jours d’intervalle. Il semble évident qu’une région de France, en cours de colonisation, devrait être choisie afin de lancer toutes les études nécessaires à la compréhension de l’espèce. A ce titre le dernier plan loup orchestré par Nicolas Hulot a complètement raté le coche de la « gestion » de l’espèce. Peut-on croire que nos ministres sont très mal conseillés ?
Les zones de tanières sont souvent mises en place en dehors des fortes densités d’ongulés sauvages et hors présence fréquente de prédateurs concurrents. Toutefois la proximités des proies est indispensable au nourrissage des louveteaux et surtout des adultes qui doivent régurgiter fréquemment leurs absorptions de produits carnés. Les naissants sont donc très souvent déplacés.
Il existe trois types de tanière, des chambres réservées aux naissances aux ouvertures de petites dimensions (30cm), des fosses ouvertes rondes en entonnoir et des fosses rectangulaires longues et étroite (100/70).
Certaines chambres sont très profondes, jusqu’à 5 mètres et des sites utilisés par les renards ou les blaireaux sont parfois occupés par le canidé.
L’anthropisation et en particulier les activités humaines, dans les milieux naturels ont des effets sur le comportement de reproduction du loup, ces perturbations peuvent entraîner l’abandon d’une partie des louveteaux durant les déplacements. Les abandons sont le fait, le plus souvent, d’adultes expérimentés. Les conditions météorologiques défavorables et les niveaux de densité faible des proies d’herbivores entraînent de nombreux abandons de louveteaux, même pour des individus de plusieurs mois qui ne sont plus nourris. Ces louveteaux ou louvarts ne survivent pas à ces abandons. Chez les louvarts, plus de la moitié des effectifs disparaissent même si les micro-mammifères sont présents en forte densité et dans ces conditions météorologiques difficiles.
Dans les cas de reproduction multiples, les vol de louveteaux entre mère sont fréquents, ce qui entraîne une augmentation de la mortalité des naissants, en particulier chez les plus jeunes.
En période de reproduction, il est possible de remarquer une forte pression du loup sur le renard.
La période de lactation chez les femelles est directement en rapport avec la densité de proies disponibles, ainsi elle peut durer entre six et dix semaines alors que les louveteaux peuvent consommer des produits carnés dès l’âge de trois semaines.
Les sites de rendez-vous des canidés sont différents des sites destinés à l’élevage des louveteaux. Les naissants peuvent être isolés fréquemment dès les premiers jours de la mise-bas. Dans l’absence de dérangement, les canidés et les naissants peuvent rester en place jusqu’à 20 semaines sans déplacer les louveteaux sur des surfaces relativement réduites. (40 ha)
Les déjections des louveteaux sont avalés par les parents et régurgités dans des « pots ». Il ressort de l’analyse de ses crottes que les louveteaux consomment de nombreux rongeurs, que les parents régurgitent souvent de la viande de castor. En France le Myocastor (ragondin) pourrait être une proie importante dans le cycle de nourrissage des jeunes individus. Tout comme chez les adultes. Le piégeage du ragondin et d’autres espèces doit être remis en cause en présence du loup en meute reproductrice.
La fertilité adaptative du loup :
En France, les études pourtant nécessaires ne sont pas menées à ce sujet. En dehors de la taille des portées, il n’existe aucune donné sur la fréquence des cycles de reproduction, l’âge des individus matures, la fécondité des louves gravides et les adaptations de la reproduction de l’espèce aux conditions du milieu.
Il ressort que :
- dans les populations de loup à faible densité le nombre de femelles par portée est élevé. Ce phénomène entraîne un taux de reproduction élevé.
- le nombre de femelles reproductrices ne semble pas en rapport avec la densité de proies d’herbivores.
- le nombre de femelles reproductrices dépend de la densité de l’espèce.
- le lynx a une forte influence sur la reproduction du loup, ce félin a sans conteste un effet limitant quand il est présent. Une étude dans le département du Jura pourrait certainement confirmé les faits.
- dans les populations de loups à faible densité le nombre d’embryons non résorbés est très élevé et le nombre de femelles reproductrices est très élevé.
- le nombre d’embryons s’élève de 2 à 13 et il est en rapport avec la densité de proies des herbivores. (5 à 9 le plus souvent pour des écarts compris entre 6 et 11 suivant les conditions du milieu)
- en fonction de la pression de chasse exercée sur l’espèce le nombre de naissants peut varier du simple au double. Le pourcentage des femelles peut atteindre 77% des naissants, sous pression de chasse, en fonction de la densité de l’espèce loup. La norme fait ressortir 55% de femelle pour 45% de mâles.
- une forte pression de chasse entraîne une forte croissance du nombre de naissants. Dans un contexte de forte densité de proies domestiques et sauvages « accessibles », cette pression de chasse entraîne une forte augmentation des effectifs de loups. C’est exactement ce qui se passe depuis la mise en place des tirs de destruction dans les Alpes.
- une forte pression de chasse sur le loup entraîne l’ouverture de niche géographique, donc une baisse de densité de la population de loups (dispersions provoquées) et par réactions une forte augmentation de la natalité.
- quand des reproductions multiples ont lieu, elles se déroulent sur des sites différents distant de plusieurs kilomètres et un regroupement a lieu avant le début de l’été.
- quand la capacité d’accueil du milieu est forte, les reproduction multiples sont fréquentes. L’étude des capacités d’accueil (capacité déterminé 600 individus en Lorraine) est un impératif dès les premières détections d’indices de présence du loup. Ces études ne sont pas menées.
- les reproductions multiples sont comprises entre 27 et 39%, une étude de l’Odl en 2014 avait déterminé un taux de 25% à partir du nombre de louveteaux prélevés aux tanières au 19éme. (voir sur le site)
- la pression de chasse sur le loup est en rapport avec des tentatives d’hybridation de l’espèce. C’est aussi une certitude ! Ce phénomène semble plus important dans un contexte de densité de proies d’herbivores important. (norme: élevé)
Les capacités de survie des louveteaux en milieu sauvage :
L’installation du loup en tanière fermée implique un fort taux de survie chez les naissants. A l’inverse les dérangements des groupes entraînent des taux de survie faibles.
La météorologie au moment de la mise-bas et dans les jours qui suivent peut faire varier le taux de survie de manière forte. (plus ou moins 30%)
Les causes de décès sont variables, de nombreux cas sont en rapport avec l’abandon des louveteaux entre de deux sites de « dépose ». Y compris concernant le déplacement des louvarts. Dans les cas de reproductions multiples avec regroupement la mortalité des plus jeunes est forte, les plus forts éliminant directement ou indirectement les plus faibles. Le manque de soin et de suivi des parents représente en moyenne 15% des effectifs de naissants décédés. Le deuxième facteur est la présence commune du lynx et du loup dans les mêmes espaces de survie. Le lynx est donc un élément régulateur du loup important. En cas de forte densité du lynx, comme dans le Jura, en France, il est possible que 50% des individus (naissants et louvarts et femelle gravide) en moyenne soient détruits par le félin. A ce titre le braconnage de l’espèce implique la présence plus forte du loup ! Il est possible que les prédations du lynx sur les canidés augmentent le phénomène de dispersion engagé pour combler les niches laissées vides. La combinaison de la pression du lynx et de la pression humaine de chasse peut donc mettre en place de forts mouvements de dispersion chez le loup, augmentant progressivement le nombre d’adultes et donc la densité de l’espèce, localement.
La présence de grands rapaces est également un élément important de régulation sur l’espèce. Le renard roux semble également en capacité de détruire des louveteaux à la tanière en l’absence des géniteurs. Un facteur peu connu est en rapport avec la présence des grands ongulés comme le cerf, par exemple.
(piétinement par de grands mâles). Des études sont à mener également en France à ce sujet ! Ce dernier facteur pourrait être en rapport avec près de 10% des cas de mortalité.
Autre facteur, la piroplasmose semble être un facteur également. Les collisions routières sont peu fréquentes.
Globalement le taux de survie pourrait être de l’ordre de 62% des naissants et de 28% à l’âge de 18 mois.
Un autre phénomène peut expliquer les dommages collatéraux sur les ongulés domestiques. La pression de chasse sur des populations de loups entraînent entre 27 et 39% de reproductions multiples dans les groupes, il semble que certaines femelles soient exclues des meutes et dans l’obligation de reporter leurs actes de prédations sur les domestiques afin d’assurer la survie des louveteaux.
Autre phénomène qu’il faudrait étudier de près durant les périodes de destruction du loup : la transformation des groupes familiaux en groupe d’adultes non affiliés et ses conséquences sur les prédations envers les animaux domestiques ou de rente.
Les lieux de dépose des louveteaux:
LES DONNÉES CONCERNANT LA PRESSION DE CHASSE EN RAPPORT LA REPRODUCTION DU LOUP:
On compare ici la fertilité du loup puis le nombre de tirs à l’évolution de la densité, du nombre de naissant et du nombre de femelle:
On compare ci-dessous le nombre de tirs à l’évolution de la densité, du nombre de naissants et du nombre de femelles dans les naissants sur 4 périodes
Avec un prélèvement moyen, sur une densité moyenne, on obtient une évolution négative de la densité de loups, un nombre de naissants stable et une augmentation du nombre de femelle chez les naissants
Avec un prélèvement fort,sur une densité moyenne, on obtient, à moyen terme, une augmentation de la densité de loup, un nombre de naissant inchangé et un nombre de femelle en baisse
Avec un prélèvement fort, sur une densité forte, à long terme (plus de 5 ans) on obtient une densité moyenne de loup, un nombre de naissants en augmentation de 25% et un nombre de femelle multiplié par 2,2
Plus la densité du loup baisse, plus le nombre de femelle dans les naissants augmente, ce qui génère à terme une augmentation de la densité de loup et par réaction, c’est ce qui est mis en place en 2019 en France.
Une augmentation des tirs, hors cette forte pression de chasse sur l’espèce se transforme à court terme (- de 5 ans) par une densité moyenne de loup, un nombre de naissants en forte augmentation et un nombre de femelles qui explose dans les portées. Conséquence : une augmentation du nombre de loups, de meutes et de pro-dispersants.
En conclusion, si dans les Alpes les densités de loups sont fortes les tirs à venir vont générer ; un nombre de naissant en augmentation et un nombre de femelles, parmi les naissants, en augmentation…
Si les densités sont moyennes, les tirs vont engendrer une augmentation de la densité de loups et un nombre de naissant inchangé pour un nombre de naissant femelle en baisse.
Dans les deux cas, le nombre de loups va augmenter à moyen terme.
A méditer!
Éleveur ovins et bovins et chasseur au confin du Berry, de la Marche et du Bourbonnais, je m’intéresse au loup depuis plusieurs années car il faudra composer avec. Malgré la lecture de plusieurs articles et échanges avec des bergers gardant en estive en zone à loup, je ne parviens pas imaginer comment mettre en place les systèmes de protection recommandés. Les parcellaires sont très éclatés en plaine donc l’enclosure nocturne est quasi-impossible à mettre en place en période de pâturage, la protection par chien serait peut-être faisable avec les moutons mais il faudrait au moins un chien par lot et quid des promeneurs. La seule protection, par ailleurs très efficace contre les chiens divaguant, sont les filets électrifiés, contre un loup qui a faim, je doute. Quant aux bovins, peu d’informations. Un loup seul s’attaquerait-il à un veau ? ou est-ce plutôt en meute ? Peut-être faudrait-il informer les éleveurs sur le comportement des vaches victimes d’attaque de loup.
Y a-t-il des collectifs paysans et/ou chasseurs qui se sont mis en place à l’échelle départementale pour réfléchir au mode de protection des troupeaux en plaine et au suivi des populations de loup ? Ici rien et il semblerait que peu s’en souci.
Bien entendu les dispersions du sauvage remettent en cause les habitudes de travail des éleveurs. Une adaptation est donc indispensable à la paix des campagnes à condition qu’elle soit anticipé et largement subventionné. Bien sûr un Individu isolé peut parfaitement prélevé un veau et deux loups peuvent s’en prendre à la vache pour ensuite aborder le veau. C’est peu fréquent mais tout à fait possible. Quant à l’information sur la biologie du loup elle est indispensable pour se préserver du canidé. Que font les chambre d’agriculture sur le sujet ?
Chapeau pour cet article passionnant.
Un président de société de chasse
merci, le monde de la chasse devrait engager des études sur le loup, en sortant des sentiers convenus de l’office, il y a de nombreux phénomènes qui vont surprendre dans les années à venir et il est important de comprendre les effets de la prédation du loup sur les ongulés et autres lagomorphes et petits prédateurs…
bonsoir ODL, je vous suis entièrement. A mon petit niveau par rapport à une fédé départementale, je suis limité 🙂 j’en parlerai dès l’occasion présente. Le sujet est à prendre avec beaucoup plus de sérieux par nos politiques pour un rétablissement d’une biodiversité qui laisse une place au loup avec une (ré)-adaptation de nos éleveurs.
L’article est intéressant et demande pas mal de réflexion. Il y a pourtant (je pense …) 2 choses simples que l’on ne dit pas:
1. c’est dans les pays où l’on crève de faim que l’on fait le plus d’enfants. Les loups sont beaucoup moins »bêtes » que l’homme et ne procréent que lorsque la meute s’amenuise où lorsqu’il y a de la nourriture en abondance. La protection des troupeaux (que je défends mordicus) en limitant le nombre de gigots sur pieds en liberté, devrait alors freiner la prolifération exponentielle du loup.
2. une meute chasse plutôt des grosses proies (cerf, cheval (3 en 2 estives)…) tandis qu’un loup seul va s’attaquer à des petites proies (agneau, marmottes, petits chamois ou chevreuils…). Un tir létal aléatoire (non scientifique…) peut casser une meute en plusieurs morceaux qui vont alors s’attaquer à des petites proies. On obtient alors le résultat inverse à ce que l’on cherche.
En conclusion, protéger les troupeaux c’est exercer une contrainte forte sur le loup. Cela l’obligerait à reprendre petit à petit son caractère sauvage (qu’il est en train de perdre) en se rabattant sur la faune sauvage qui est dans son ADN.
Il est nécessaire de mettre des moyens en place et de mener toutes les études nécessaires, le fiasco actuel doit cesser!