La situation de l’élevage ovin dans les Alpes françaises est-elle en rapport avec la situation de l’élevage en plaine?
A l’analyse des nombreux tableaux de recensement de constats d’attaques, fournis par la DDT, il
faut remarquer qu’il n’y a aucun suivi logique dans les méthodologies d’enregistrement des données.
Les données sont classées de façon variables, entre 2012 et 2016 dans les tableaux étudiés.
(classement par département ou par éleveurs ou par ordre d’enregistrements non chronologiques)
La DDT cumule des chiffres de victimes (ovins) dont la quantité est déterminée, avec des dossiers
de constat dont le nombre de victimes est 0 (40% des cas en 2015 au niveau national) La DDT n’a
pas répondu à nos questions concernant ces constats « zéro victime ».
Quand la presse nationale s’en mêle des réponses sont fournies:
Par contre elle a répondu à la presse avec laquelle nous avons évoqué certains faits de fraude à l’indemnisation, je cite:
« Les constats « zéro victime » ont une signification : Les éleveurs regroupent leurs bêtes pour les faire pâturer en un seul troupeau. Quand une attaque concerne un troupeau cela peut concerner en fait plusieurs éleveurs. Or, le système d’indemnisation prévoit le remboursement des victimes directes (tuées/blessées/disparues), mais aussi des victimes indirectes pour compenser le stress des animaux présents lors de l’attaque. (cf pages 2 et 7 de la circulaire d’indemnisation). L’indemnisation est de 0,4 à 0,8 par animal (varie avec le nombre d’attaque dans la saison et la protection du troupeau), donc un éleveur ayant 200 brebis dans ce troupeau percevra entre 80 et 160€ même si lui n’a perdu aucune bête.«
L’administration cumule donc des quantités de victimes avec des quantités de constats d’attaque ne
comportant aucune victime. Une aberration en terme statistique. Toutes les données communiquées au public et associations diverses sont donc inexactes et biaisées.Exemple concernant 2015, la Dreal déclare 2476 attaques pour 9112 victimes au niveau national.
Il ressort des tableaux fournis par la DDT les chiffres suivants :
2440 constats d’attaques pour 8935 victimes, dont 2196 constats d’attaques enregistrés avec au moins une victime. (ovins)Quelques exemples sur le tableau suivant :
Exemple : un éleveur qui a perdu 11 ovins perçoit en moyenne 430,28 euro par victime, un autre qui a perdu 2 ovins perçoit en moyenne 737,75 euro par victime.
Les liens suivant concernant les explications:
analyses-spatio-temporelles-des-predations-du-loup-dans-les-alpes-entre-2015-et-2016/
Faut-il indemniser les victimes en fonction de la race et de la qualité de l’ovin ou sur d’autres critères?
Conclusions :
La situation, dans les Alpes maritimes et dans les Alpes en générale, ne diffère guère de ce qui se
passe actuellement sur le reste du territoire en présence du loup, pour le moins en 2015 et les années
suivantes. Le nombre d’éleveurs impactés par le loup a fortement augmenté alors que les tirs de
destruction du loup légaux et illégaux ont fortement augmenté.
Toutefois il est très surprenant de remarquer que le nombre de victimes moyen par attaque de loups est par contre en augmentation régulière sur les ovins :
La chute, entre 2012 et 2015, dans les Alpes Maritimes, des préjudices moyens par éleveur
s’explique par la généralisation des moyens de mise en protection de troupeaux (un ou plusieurs). Le braconnage de l’espèce et la dispersion des effectifs. Alors que le nombre de victimes moyen par attaque est en hausse !
Il augmente de près de presque 20% entre 2012 et 2015 alors que le préjudice moyen par éleveur est divisé par 3.
Ce qui paraît totalement contradictoire et peut s’expliquer par une absence de contrôle sur les
cadavres lors des attaques sur les ovins. Constats fait sur photo ou sur présentation des
boucles fixées aux oreilles des moutons. Toutes les fraudes sont alors possibles.
Alors qu’il n’existe aucun contrôle sur les moyens de protection mis en place, alors que les
moyens de protection des troupeaux sont généralisés, alors que les tirs de destruction impliquent
une forte pression sur l’espèce Canis lupus lupus, l’augmentation du nombre moyen de
victimes par attaque fait ressortir un dysfonctionnement évident. (les investigations faites sur le sud-est en collaboration avec M. Atman ( Alliance avec les Loups) et les témoignages confirment les cas de fraudes)
Certains éleveurs qui travaillent sur plusieurs départements au niveau national connaissent le
plus grand nombre de victimes . (voir les explications sur les liens fournis plus haut)
Depuis que nos investigations, sur le sujet des fraudes, en collaboration avec Alliance avec les loups, sont connues: http://www.allianceaveclesloups.com/ certains comportement semblent avoir changé !
Sur les réseaux sociaux certains éleveurs se plaignent de devoir descendre les carcasses. Des licenciements auraient eu lieu dans les services concernées du département des Alpes Maritimes…
Des menaces et des plaintes sont posées et déposées. Des recommandés envoyés!
Affaire à suivre!