Alors que les Ong locales et nationales n’ont toujours pas pris la mesure des capacités du loup à disperser faute de compétence, comme le confirme de nombreux propos que nous allons reprendre ici:
FEVRIER 2017:
« Des allégations balayées d’un revers de main par Jacques Baillon .« L’Observatoire du loup ? Ils racontent vraiment n’importe quoi, et font feu de toute rumeur,affirme l’Orléanais, ancien vice-président du Groupe Loup France et auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, leurs apparitions de loups dans la région sont aussi fausses que celles qu’ils avaient annoncées le mois dernier en région parisienne, dûment démenties par l’ONCFS «
« C’est également le sentiment de Pierre Aucante. Le photographe solognot, fin connaisseur de son territoire, avait d’ailleurs organisé en 2014 une exposition sur le loup à la Maison du braconnage de Chaon, qui avait suscité un fort intérêt. « Ici en Sologne, les gardes-chasses installent partout des appareils photo à déclenchement automatique qui traquent le moindre cueilleur de champignons,dit-il, alors si jamais un loup vient se promener dans le secteur, il a toutes les chances de se faire rapidement tirer le portrait ! »
Source: La Nouvelle République
Dans les faits: Les dispersions du loup en Sologne ont eu lieu dès 2013, se sont poursuivis dès 2015 en provenance de l’Yonne vraisemblablement. En 2016 encore le loup disperse en direction de la Sologne confirmant la présence d’un flux organisé le long de la vallée de la Loire. Ce flux alimenté par des individus matures dispersant du massif Central et du Limousin par les vallées de l’Allier et de la Vienne ne fait aucun doute!
Le loup utilise également et largement les vallées de la Seine, de la Garonne de la Marne, de la Meuse et de la Saône depuis 2011 au plus tard.
Il est remarquable de constater à quel point les Ong locales sont dans l’incapacité de comprendre ce qui se passe. L’épaisseur des œillères étant inversement proportionnel au niveau de compétence sur le sujet! Sans parler du dogmatisme habituel dont la première conséquence est la suivante:
Nous avons perdu 3 trois ans qui auraient pu être mis à profit dans une politique d’anticipation pourtant totalement indispensable. Nous rappelons que le déni de la présence du loup ne rend pas le braconnier aveugle, qu’il mène l’éleveurs aux pertes et le loup au fusil. C’est devenu une évidence pour tout le monde, sauf pour quelques Ong qui expliquent encore qu’il ne se passe rien, au détriment de l’intérêt général et de l’espèce protégée.
AVRIL 2018:
« De son côté, la DDT affirme n’avoir aucune information quant à la présence du loup.Elle a réuni l’ensemble des partenaires concerné via une cellule de veille en novembre dernier et a convenu d’un protocole pour, en cas d’indices, faire remonter l’information aux services de l’Etat. »
Source France Bleu.
Dans les faits: La présence de deux individus ne faits plus aucun doute depuis le mois de janvier 2018. En 2017, le canidé est pisté au nord de Souesmes, l’espèce s’installe en 2018 entre Blois et Romorantin ou elle prélève quelques ovins entre janvier et juillet 2018 mais aussi la faune des herbivores sauvages comme le chevreuil et à maintes reprises:
Saint Julien sur Cher, le 4 mai 2018, par exemple, en février 2019 le loup pousse le chevreuil vers le mur d’enceinte du château de Chambord afin d’exercer ses prédations plus facilement sur cette espèce rapide au galop. Technique tout à fait habituelle chez le loup qui pousse ses proies vers les obstacles naturels ou artificiels.
Je cite:
« Il faut savoir que le loup utilise les structures humaines pour chasser comme les grillages, les routes forestières, les ponts, les canaux, il pousse la proie dans un cul de sac ou un obstacle et quand la proie revient sur ses pas il la saisit , il y a quelques semaines, c’est exactement ce qui s’est passé à Chambord, le loup à utilisé le mur d’enceinte du château bien connu pour chasser sur le chevreuil… »
Plus récemment encore et toujours le long de la vallée de la Loire car ce couloir est utilisé dans les deux sens, le loup poursuit ses dispersions qui sont parfois en rapport avec une sortie de la zone vitale, sortie relativement fréquente chez un groupe de canidés installés et sans concurrent ou en recherche d’installation.
Peut-on croire que les services de l’Etat ne soient toujours pas informés de la présence du loup en Sologne ou faut-il attendre le braconnage de l’espèce comme dans l’Ain en 2014, dans la Marne en 2014 également et encore en Dordogne en 2015 pour expliquer que le loup a engagé des dispersions sur le centre de la France, y compris en Région Parisienne, bien évidement, tout comme en Vendée, Gironde et Bretagne?
Certaines explications sont ici:
https://observatoireduloup.fr/2018/07/08/le-loup-la-bete-qui-punit-les-hommes/
En tout état de cause et une fois de plus, les instances officielles sont à la queue du loup et cette politique absurde doit cesser!
En décembre 2016 Alain Pointard, lieutenant de louveterie expliquait à la presse je cite:
« Le loup arrivera en Sologne dans les trois à cinq ans…En fait le loup est peut-être déjà là, aux aguets… »
PEUT-ON CROIRE QU’IL NE S’EST RIEN PASSE DEPUIS 2013?
Bonjour, c’est très bien cette progression du Loup en France, j’adore cet animal qui fait partie de notre faune. Je ne suis absolument pas un spécialiste juste un amoureux de la nature. Il n’y en avait plus en France parce que l’homme l’a détruit jusqu’au dernier, maintenant qu’il s’est réintroduit lui même en France, je pense que rien n’arrêtera l’installation du Loup partout ou il voudra!
J’ai vu dans ma jeunesse la réintroduction du Vautour Fauve dans les Cévennes, lui aussi détruit jusqu’au dernier par l’homme.
Le travail des Frères Terrasse (FIR) qui ont réintroduit ce bel oiseau dans les années 70 est aujourd’hui un franc succès, les vautours fauves sont installés dans bien de nos vallées et de façon irrémédiable… sauf bien sur, si l’homme en décide autrement, comme pour le Loup…
Quelles raisons peuvent expliquer la présence tardive dans un département aussi propice ?
en passant sur l’autoroute entre Tours et Orléans par temps couvert j’ai repéré plus de 15 hardes de chevreuil de 8 à 18 individus.
le déni de présence et la furtivité de l’espèce en dehors des zones d’élevage…pas de neige, pas de loup, pas de mouton, pas de loup, ceci résume les capacités de l’office concerné à détecter la présence du sauvage!
en Sologne il y a de très nombreuses forets privées qui sont organisées comme de véritables viviers a gibier. des dizaines voir centaines d’hectares de bois entourés de grillages de 3metres de haut ,pour le plus grand plaisir de leurs propriétaires où sociétaires. il suffit de se promener de nuit sur les petites routes de campagne pour y voir facilement de nombreuses petites bêtes (le long des clôtures) qui si j’étais « loup » me donnerais certainement l’envie de m’y installé !!!
imaginez vous ,vous si l’on vous donnait l’occasion d’entré dans un supermarché ou il n’y pas grand efforts a faire pour vous gavez gratuitement… dans certains secteurs la viande sur patte qui s’y trouve est élevée pour être « prélever » comme on dit, par des carnassiers bipèdes amateurs de sports « pas très extrêmes » qui vont en forêt comme d’autre sur certains stands de fête foraine.
attention, je ne suis pas anti chasse, j’aimerais juste que le chassé ai des chances fasse au chasseur!!!
enfin,revenons a nos mout… non, nos canis …
si j’étais loup et que je traversai de grande forêts comme celles que l’on trouve en Sologne j’aurais bien tord ne pas essayé de m’y installé la table est mise et les repas y sont copieux…
sérieusement, je vis dans l’Oise et j’ai eu l’occasion de travailler pour la préparation de tournage de film il y’a une vingt ans dans les studios « biiiiip » de sainte montaine avec des « chien loups de saaloos » …. et franchement j’ai été étonné de voir autant d’animaux « sauvages » si peu farouches qui lorsqu’on sortait d’auto nous suivaient le long des grillages en espérant glanés quelques maïs…
enfin, j’ai été étonné de ne pas encore avoir vu de prélèvement de canidés sauvages dans ses domaines de chasse.
sur ce, bravo pour votre appli et merci pour les infos que vous nous apportez.
Et oui les clôtures vont permettre de loup de faire son office très facilement et revers de la médaille de braconner plus facilement, nous y veillerons!
Et alors vous semblez offusqué que le loup tue des chevreuils pour se nourrir !!! Et que fait le chasseur avec son fusil ? Il en tue bien plus que le loup qui est la clé de voûte de l’écologie en axant sa prédation plus particulièrement sur les bêtes malades ou faibles régulant les populations d’ongulés qui ravagent la végétation quand elles sont en surnombre. S’il y avait moins de chasseurs sur une période moins longue il y aurait suffisamment de nourriture pour le loup (lièvres, sangliers, chevreuils) et moins d’attaque de brebis (plus du fait des chiens errants en réalité). Arrêtez de désigner le loup comme le bouc émissaire. Arrêtez d’alimenter la peur du loup qui est une exception française. En Italie et en Espagne il y en a 3 fois plus qu’en France et les attaques y sont moins bien indemnisées plus de 25 M€ en France. Tous les êtres vivants méritent de vivre les loups comme les autres.
Offusqué, certainement pas! les populations d’ongulés sont tout à fait adaptées en nombre et en surface à la présence du loup, bien entendu!
LE LOUP: UN NOUVEAU TCHERNOBYL…
Le loup est dans nos Alpes depuis 30 ans et on l’a caché pendant 10 ans (les agents ONCFS n’avaient pas le droit de le dire… je le sais, ils me l’ont dit !!)). A l’époque on croyait bêtement que les nuages radioactifs mais aussi les loups ne pouvaient pas franchir nos frontières. Finalement le service d’accueil a attendu le XXIème siècle pour s’organiser et il n’y a rien de pire que d’être surpris par une évidence. Le loup étend son territoire d’environ 50kms/an, il est donc tout à fait normal de le voir aux limites de la France aujourd’hui.
La cohabitation ou la coadaptation sont les seules solutions puisque ni l’éradication du loup ni la fin du pastoralisme ne sont aujourd’hui envisageables. Le problème est devenu HAUTEMENT POLITIQUE car même la »protection des troupeaux » n’est pas encouragée puisque pour certains c’est une forme déguisée de protection du loup. Cherchez pas, seuls les esprits un peu tordus peuvent comprendre ce raisonnement.
Tout à fait votre évaluation des distances est effectivement la bonne en 2019, le canidé est en train d’engager les dernières dispersions sur les quelques départements non prospectés essentiellement dans le nord de la France…