Prospective de dispersion du loup 2019/2024 en France.


État des lieux en juillet 2018:


Un premier constat, dès juillet 2018, permet d’entrevoir une forte évolution positive des départements qui sont dispersés par le loup au niveau national. De nombreuses installations sont à prévoir entre 2019 et 2024.

Dans le nord de la France: le canidé est détecté dans la Somme dès le printemps 2017. Ce canidé dispersant vraisemblablement du département de l’Aisne ou il est encore présent à la fin de l’hiver 2017/2018 (février 2018/Crécy-sur-Serre).

En mai 2018 la présence du loup dans le département des Ardennes ne fait plus aucun doute. Dispersant du département voisin et présent dès le mois de mai 2013 au nord du département (mai 2013/ Signy-le-Petit)  le canidé est présent au nord de Stenay, dans le département de la Meuse (novembre 2013/Pouilly-sur-Meuse). Canis lupus italicus a donc dispersé entre le printemps 2013 et l’été 2017 avant de s’installer, dès l’automne, sur une zone vitale de 39 000 ha. Sans être officiellement détecté. Le canidé sauvage a donc investi, en 50 mois, une surface proche de 250 000 ha comprise entre la frontière belge et la frontière administrative meusienne. Il faut noter que le canidé dans son comportement de dispersion a peu à peu réduit les surfaces explorées. En effet l’axe de dispersion sud-est/nord-ouest correspond au couvert forestier. Alors que le canidé a exploré les surfaces au sud-ouest et au nord-est de cet axe il faut douter qu’il soit le seul individu présent dans ce département. En effet un individu reconnu dans le sud de la Belgique et qui a vraisemblablement dispersé par le nord du Luxembourg est présent en mars 2018 a une distance de 90 km à vol d’oiseau. Sans compter les actes de braconnage qui semblent avoir eu lieu ces dernières années en Belgique sur des individus en groupe, à priori!

Le département de l’Oise est vraisemblablement exploré depuis la fin du printemps 2015. Le flux de dispersion s’est organisé à partir de la Seine et Marne ou le loup est présent dès 2015 et encore en place en 2017 tout comme en 2018. L’Oise connaît le même phénomène de dispersion que le département des Ardennes en 2014. Le loup qui déborde vraisemblablement sur le département voisin de Seine Maritime en 2018 est en train de constituer une zone vitale qui pourrait se positionner entre Beauvais et la forêt de Compiègne au nord et la frontière de l’Aisne à l’est. Le département du Val d’Oise a également été dispersé au printemps 2017 en particulier dans le secteur du Vexin. Les surfaces explorées sont de l’ordre de 400 000 ha entre avril 2015 et mars 2018, sur quatre départements: Seine et Marne, Oise, Val d’Oise et Seine Maritime. En 2018 le loup disperse sur un axe est-ouest qui s’étend de Rouen à Compiègne. Il pourrait s’installer dès 2020 à l’est du département de l’Oise. Le canidé est en train de s’installer en région parisienne. (voir évolutions probables)

Dans l’Est de la France:

Dans le Morvan, le canidé sauvage est installé sur une zone vitale de 54 000 ha. Située sur la Nièvre et la Saône-et-Loire la présence de plusieurs individus ne fait aucun doute depuis janvier 2013. Une probable reproduction n’aurait donc pas été détectée, les années suivantes. Cette zone vitale est la source dès l’été 2017 de dispersion vers l’est du département de la Saône-et-Loire et en 2018 vers le département de l’Yonne et de la Haute-Marne (Châteauvillain juin 2018)  et de l’Aube officialisée le 19 juillet 2018 après 3 mois de présence . Le canidé pourrait s’installer durablement en Côte d’Or dès 2019. (A l’heure ou nous préparons ce dossier de nouvelles dispersions du loup se font jour officiellement dans l’Aube et l’Yonne. Cela n’étonnera personne!). Le loup était présent dans l’Yonne au sud de Joigny en novembre 2014 sur la commune de Charmoy et le 26 juin 2015 au sud de Vermenton. Il était présent en Côte d’Or de janvier 2014 à jnvier 2015 au sud de Châtillon-sur-Seine, en dispersion de Haute-Marne.

Dans le Doubs, la présence du loup est avérée. Elle stimule des dispersions du canidé vers le nord du département du Jura, dans le secteur de Dole, et jusque dans le nord du département de l’Ain ou la présence d’une meute a court terme est tout à fait envisageable (2020 au plus tard).

Dans le département de la Loire, au sud,un flux de dispersion intense organisé à partir des départements de l’Isère et de Haute-Loire ne fait aucun doute. Le canidé a déjà vraisemblablement dispersé plus au nord en direction de l’Allier en 2018, pour la seconde fois.

En Lorraine, concernant le département de la Moselle qui a été dispersé dès le mois de mars 2011 ( les faits ont été tenus secrets) sur le secteur de Vigy, le loup est en train de s’établir sur une zone vitale comprise entre les communes de Thionville et Boulay. Il est possible qu’un individu dispersant de ce secteur cherche à s’installer en 2018 dans le nord du département de la Meurthe et Moselle (secteur Pont-à-Mousson) ou qu’il soit déjà passé dans le département de la Meuse qui va connaître de nouveaux événements de prédations en 2019. Il est possible que ce canidé soit de la sous espèce Canis lupus lupus, donc le loup gris européen commun. Concernant le sud de la Meurthe et Moselle, dans le secteur forestier de Baccarat, le canidé a dispersé durant l’hiver 2017/2018 et jusqu’au printemps 2018 en provenance d’une zone vitale centrée sur Saint-Dié-des-Vosges. Une nouvelle reproduction, non détectée est tout a fait probable en 2017, sur le massif. Le loup est présent dans ce département en août 2014 ou il prélève un veau très au nord de la commune de Dolcourt.

Le loup est présent dans le département du Haut-Rhin et s’installe progressivement dans le Bas-Rhin. Il faut envisager dès 2019, une installation du canidé entre Haguenau et Bitche (Moselle). Une zone vitale d’environ 42 000 ha est en cours de constitution. La présence de la sous-espèce du loup gris commun est probable en Alsace et en Moselle.

 


Les principaux axes de dispersion du loup en France


Ces axes principaux sont utilisés dans les deux sens du nord au sud et vice-versa et d’est en ouest!


Dans le Centre de la France:

Dans l’Allier, la présence du loup au nord du département est en rapport avec les dispersions sur le département voisin du Cher. Le loup s’installe dès 2019 sur une zone vitale en construction de près de 80 000 ha ou deux individus au moins sont présents. Affiliés ou non! La présence du loup en nombre a pour origine des effectifs mal déterminés originaires de plusieurs départements, en autres, la Vienne, le Puy-de-Dôme et la Nièvre et éventuellement l’Yonne depuis 2014.

La présence du loup dans la Vienne, qui ne fait aucun doute, est en train de se concrétiser par la formation d’une zone vitale qui ne semble pas encore complètement définie. Elle s’étend entre 2016 et 2018 sur une surface de près de 100 000 ha, alors que la zone s’écoule jusque dans le département voisin de l’Indre. La Haute-Vienne est dispersé depuis 2014, au plus tard. Le loup s’est installé en groupe sur une zone de 65 000 ha positionnée sur le département voisin de la Creuse. Le canidé est présent en Corrèze depuis 2013, un groupe de trois individus était repéré sur le plateau de Mille vache depuis mars 2016.

La présence du loup en Sologne est vraisemblablement engagée depuis l’automne 2013. Loir-et-Cher, Loiret et Cher sont dispersés de plus en plus intensément en 2016, 2017 et 2018.

En résumé la situation est assez confuse dans le centre de la France, la forte rétention des données connues des pouvoirs publics concernés et les associations de défense locales ne permet pas de comprendre le phénomène complètement. Ce qui a pour conséquence de fortes capacités de tirs de braconnage sur le loup tant que sa présence n’est pas connue officiellement (et donc suivie plus ou moins bien). Toutefois, les flux de dispersion incessants rendent la présence du loup, totalement inéluctable,dans les départements concernés. Alors qu’une installation en meute est tout à fait possible dans les délais les plus brefs (moins de 18 mois.)

Dans l’ouest de la France: Cette région connaît depuis 2015 les premières dispersion du loup en provenance du Limousin et de l’Oise. Le Maine-et-Loire a vraisemblablement été dispersé dès 2015 tout comme le département des Côtes d’Armor et du Morbihan. La présence du loup dans les landes de Lanvaux (Morbihan) est certaine à l’automne 2017. Durant l’hiver 2017/2018 le canidé est présent plus au nord et au sud-ouest de Mur-de-Bretagne ou il semble se cantonner plusieurs mois entre Finistère et Côte d’Armor et Morbihan. Il est probable que le canidé a également exploré le PNR Armorique dans le même espace de temps. Il est possible que le canidé sauvage ait déjà dispersé dans les Monts d’Arrée dès l’année 2012 (nous ne donnerons pas de détail à ce sujet pour le moment). Le canidé semble encore présent dans les Côtes d’Armor à la limite du Finistère en Juillet 2018. Il pourrait éventuellement disperser  vers l’Huelgoat dès l’automne 2018. Il était présent dans les Vosges et en groupe de 3 individus dès 1994. Un parcours en provenance du massif central commencé dès 2011 et en direction de la Bretagne est tout à fait envisageable dès cette époque. Le braconnage du loup dans le Cantal depuis les années 2000 par exemple est éventuellement en rapport avec un flux organisé vers l’ouest de la France.

Dans le sud-ouest de la France: La dispersion du loup est extrêmement forte depuis fin 2016. Les premiers indices de présence forte datent de 2006 ou le canidé est vraisemblablement braconné en Ariège (comme dans les année 1980.) Tout comme en mars et septembre 2013 au nord-ouest de Saint-Girons. Il est présent dans le Gers, plus au nord, sur la commune de Trocens le 21 novembre 2012. Il est probable qu’une ou plusieurs reproduction du groupe (non officiel) qui est en place sur Andore depuis juillet 2014 n’ont pas été détectées. Tout comme dans les Pyrénées orientales depuis 2012. Le loup est présent dans l’Aude depuis le 25 novembre 2012. Au 25 mai 2018 le nombre de victimes domestiques s’élève à 64 ovins. Ce qui laisse présager pour 2018 un nombre de victimes supérieur à 200 et de la présence certaine de plusieurs loups, tout comme dans l’Aveyron en 2017. La présence du loup dans le département de la Gironde est une certitude depuis l’hiver 2016/2017 ou le canidé a prélevé régulièrement des domestiques (veaux, ovins-Venday-Montalivet 2017/ poulain) et des ongulés sauvages entre les communes de Lesparre-Médoc (15 janvier 2017) et Saint-Selve (18 février 2018.)

Le ou les canidés ont évolué au nord du département jusqu’aux limites de Verdon-sur-Mer durant l’hiver 2017/2018 et jusqu’au début du printemps. Le canidé s’est repositionné dans le sud du département depuis fin avril 2018 tout comme en 2017 sur la commune de Bourriot-Bergonce le 14 aôut 2017.

Dans les Pyrénées Atlantiques le loup s’est installé durablement. Une première suspicion de présence établie en 2017 avait été démentie (curieusement) par les naturalistes locaux. La présence du sauvage entre les communes de Formigal et Arudy ne fait aucun doute. Un deuxième phénomène lié à la présence de chiens divagants est probable au sud de Pau. En Dordogne la présence du loup en meute est probable entre sud Corrèze et ouest Dordogne. Deux canidés semblent installés depuis le 13 juillet 2016 sur une surface de près de 75 000 ha. Deux individus étant sortis de cette même zone durant l’hiver 2017/2018 pour se positionner plus au sud sur une zone vitale de 15 000 ha il est probable qu’une reproduction n’a pas été détectée en 2017, au sud de Tulle.

Concernant le Tarn et Garonne la présence du loup au sud de Montauban ne fait aucun doute très vraisemblablement en groupe et il est possible qu’une reproduction n’ait pas été détectée en 2017. Dans les Pyrénées orientales le canidé est bien installé entre Céret et Axe-les-Thermes ou il exerce une pression de prédation forte sur le mouflon et également sur le cerf, la présence d’une meute est totalement évidente mais n’existe pas officiellement! Le loup s’installe entre Haute-Garonne et Haute-Pyrénées, il était présent dans le sud du département de la Haute-Garonne le 11 mai 2018 au nord de Villeneuve-Lécussan. Le canidé sauvage disperse régulièrement sur la Haute-Garonne depuis l’hiver 2014/2015.

Dans le sud-est:

Le Chacal doré dont la présence est probable dans les Bouches-du-Rhône dès septembre 2014 va continuer à disperser vers l’ouest. Concernant ce petit canidé, il faut noter qu’il se reproduit en 2018 en Suisse ( secteur de Monthey) et qu’il est présent en Haute-Savoie, Drôme, Aveyron, Savoie et Jura depuis plusieurs années. Ainsi que dans les département du sud-est ou le loup est fortement installé. En Haute-Loire le loup est très bien installé, il était présent en groupe sur la commune de Goudet en janvier 2018. Il faut remarquer que la présence de ce groupe qui disperse jusqu’à la commune de Allègre au nord (03 mars 2018) oblige les dispersants migrant par le sud de l’Isère à pousser au nord vers le département de la Loire ou le loup est présent depuis mars 2018 au sud de Périgneux alors qu’il a probablement disperser bien plus au nord depuis l’hiver 2107/2018 ( sud de Roanne)


LES ÉVOLUTIONS PROBABLES:


Le loup va passer dans l’Avenois très rapidement. (18 mois au plus). Ce secteur propice à une installation du canidé situé dans le département du Nord est également connecté à la Belgique. La sous-espèce Canis lupus lupus, le loup gris commun, pourrait être détecté dans ce département dès 2020.

La Seine Maritime et le Val d’Oise vont connaître de nouvelles dispersions du loup dans les 24 mois à venir, en provenance de l’Oise et éventuellement de l’Eure et Loir qui est dispersé depuis l’hiver 2017/2018, les effectifs présents en région parisienne depuis 2014/2015 dispersant vers le nord-ouest à compter de l’hiver 2017/2018. Un axe de dispersion, vers l’ouest, est compris entre Reims et Rouen.

En région parisienne et en 2018 la présence du loup ne fait aucun doute dans les départements suivants: Yvelines,  Essonne et Seine et Marne. Au nord du département des Yvelines le canidé est en train de s’installer sur une zone vitale de 20 000 ha, située également sur le nord du département de l’Eure et Loir. Au sud des Yvelines, nord de l’Essonne, le même phénomène est en train de s’organiser, sur une zone comprise entre le nord-ouest de Chartres et le nord d’Étampes. La zone investie couvre environ 50 000 ha , sur trois départements. En Seine et Marne le canidé semble disperser entre Provins et Evry, il est éventuellement connecté à la zone du sud du département de l’Essonne. L’installation du loup dans ces quatre départements est une question de mois. Il est possible d’entrevoir un axe de dispersion fort entre Reims et Le Mans

Dans l’est: La dispersion du loup dans le sud-ouest du département du Bas-Rhin est probable dès 2020 sur un secteur situé entre Sélestat et Wasselonne. Une première période de dispersion a eu lieu dès l’hiver 2015/2016.La présence de Canis lupus italicus sur ce secteur est probable dès 2019. En Lorraine le loups s’installe dans tous les départements dès 2019. L’axe de dispersion Molsheim/Baccarat est fortement utilisé depuis l’hiver 2010/2011 en direction de l’ouest. L’axe Colmar/Saint Dizier, toujours en direction de l’ouest est largement emprunté depuis 2010. Un autre axe semble se définir entre Baden-Baden en Allemagne et Metz.

Concernant le Haut-Rhin il est difficile à ce jour d’envisager une prospective de dispersion, toutefois il est probable que ce département connaissent rapidement la dispersion du loup gris commun. La présence du chacal doré dans les cinq ans à venir est tout à fait possible.

Il est probable que le canidé s’installe entre Aube, Haute-Marne et Côte d’Or, sur une zone vitale comprise entre Langres, Tonerre et Chaource et limitée au nord par Chaumont. (souche italienne)

A moyen terme la présence du loup gris commun est possible en Saône et Loire, dans l’Allier et en Haute-Marne. En Moselle et dans les deux départements alsaciens la dispersion du loup gris européen est engagée. C’est une certitude. Le sous-espèce pourrait disperser jusque dans l’Yonne et le Loiret d’ici 2024. Voire dans l’Indre et l’Indre-et-Loir et le département de la Loire.

En région Centre: C’est le Loiret qui va connaître les plus fortes dispersions du canidé dès 2019. Le loup va s’installer au nord de la Loire, entre Gien et Pithiviers avant la fin de la période décrite (2019/2025).  Les dispersions sur le département du Loir-et-Cher vont se poursuivre également. L’Indre-et-Loir, en particulier dans le sud du département va voir le loup disperser à nouveau. L’Indre, dans le sud du département va voir le loup s’installer avant 2020. A court terme le loup va s’installer entre Vienne et Indre avec de probable débordement en Haute-Vienne, au nord, alors que le loup et déjà installé au sud. Il y  aura donc deux zones vitales investies en 2020 sur ce département. L’installation du loup dans le département du Cher au nord du département est probable avant 2021. Un double flux provenant du sud et de l’Allier combiné à un flux de dispersion qui semble déjà engagé en 2018 du département du Loir et Cher au nord pourrait contribuer à l’installation d’un groupe avant 4 ans (2022).  Entre Orléans et Cognac un axe de dispersion semble se mettre en place du nord vers le sud-ouest.

En Sologne, que le loup disperse depuis près de 20 mois (au minimum), il est possible que les systèmes concentrationnaires des ongulés, organisés par l’engrillagement des propriétés, mènent les propriétaires à de grosses déconvenues. Exemple:  sur les communes du Loir-et-Cher comme Chaon, Chaumont-sur-Tharonne, Lamotte-Beuvron et encore Saint-Viâtre  ou encore Yvoy-le Marron. Empêcher les déplacements du grand gibier avec des grillages de plus de deux mètres va mener a des comportements de prédation, chez le loup, qui ne seront pas en rapport avec ses capacités de chasseur habituelles. Ce qui se passe sur certains parcs à ovins non protégés, ailleurs et en présence de plusieurs individus, avec de fort taux de victimisation, pourrait se constater dans les années à venir, c’est à craindre. Le prochain plan local d’urbanisme intercommunautaire devrait interdire ce type de pratique tout à fait anachronique en terme d’échanges en rapport avec la biodiversité nécessaire. Il est bien évident que les tentations en rapport avec le braconnage de l’espèce seront fortes. Ces tentatives, mal menées, pourraient pousser rapidement le loup en Pays de Loire, plus à l’ouest alors que le présence pérenne de l’espèce est incontournable en Sologne. La présence forte du loup va s’affirmer en 2019 et 2020 dans les trois départements concernés.

Dans l’ouest, un flux important est en train de s’organiser à partir des Hauts-de-France, Ile- de-France et Nouvelle-Aquitaine.Les départements concernés par la dispersion du canidé sauvage sont, à 36 mois, la Manche et l’Ille-et-Vilaine dans le nord du département, à 24 mois les Côtes-d’Armor dans sa partie centrale, le Morbihan dans sa partie centrale et le Finistère au nord du département. Les Deux-Sèvres et le Maine-et-Loir seront dispersés dès 2020. La Vendée et les Charentes-Maritimes connaîtront la présente du loup tardivement sauf braconnage dans les départements limitrophes (2024?). En Charente il est probable que le loup disperse en direction des départements du sud-est comme la Gironde ou encore en provenance du Département de la Dordogne. Une présence plus pérenne est possible dès 2020. Dans l’ouest deux axes de dispersion semble déterminants entre Limoges et Angers du sud vers le nord-ouest et entre Pithiviers et Le Mans d’est en ouest.

Le département de l’Orne pourrait être dispersé à la même période que la Sarthe avec un léger décalage. Alors que le canidé va vraisemblablement dispersé dès 2019 dans le département de la Sarthe, il pourrait s’installer rapidement et les années suivantes, en Mayenne (à 30 mois). Un axe de dispersion important va s’organiser entre Sarthe et Mayenne en direction des départements bretons situés plus à l’ouest et probablement vers la Normandie par l’Orne puis le Calvados en fin de période.

La dispersion la plus à l’ouest connue se retrouve sur un axe Saint-Jean-Pied-de-Port au sud et Saint-Lô au nord. En 2024 tous les départements à l’est de cette ligne auront été dispersés par le loup. Les départements à l’ouest de cette ligne connaîtront tous la présence pérenne du canidé en 2024.

Dans le sud-ouest:

Le loup va s’installer en Haute-Garonne d’ici à 2020, il est présent sur la commune de Saint-Plancard en mai 2018.  et sa dispersion va reprendre rapidement sur le département du Gers. Il est possible qu’un groupe s’installe sur une zone vitale située à cheval sur les départements de Gironde et du Gers d’ici à 2024. Il est probable que le loup s’installe entre Haute-Garonne et Hautes-Pyrénées sur une zone vitale restreinte ( environ 20 000 ha) dès la fin de l’année 2019. Un axe de dispersion semble s’organiser depuis 2012 entre Perpignan et Bordeaux.

Dans le sud-est:

Dans les Alpes toutes les niches possibles d’installation en meute sont exploitées par le loup, les dispersions probables du loup gris commun en provenance de l’Autriche, de Suisse et d’Italie vont se poursuivre potentiellement vers les départements de la Loire , l’Allier et la région Centre au nord et probablement vers le Vaucluse, le Gard et les Bouches-du-Rhône tout comme le fait probablement depuis 2014 le Chacal doré dont la présence est probable dans les Bouches-du-Rhône dès septembre 2014.

Tous les départements du sud vont connaître une forte dispersion du loup de souche italienne en particulier à cause de la pression de chasse qui s’exerce sur l’espèce dans les Alpes. Hérault, Tarn, Aveyron, Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Var, Drôme, Ardèche et Lozère vont connaître un fort flux de dispersion générateur de fortes capacités d’installations en meute durant les années à venir.

Un front de colonisation au nord s’étend de Chambéry à la ville de Vienne et au sud de Nice à Toulouse. Un troisième de Valence à Aurillac.

Un axe de dispersion fort s’est mis en place entre l’est de la commune de Grenoble et Saint-Etienne.


PRESENCE DU LOUP EN MEUTE:


Officiellement, en 2018, il n’y a plus de meute présente en dehors des Alpes. Ce qui semble tout à fait impossible en 2018 compte tenu du fort phénomène dispersion qui va intéresser près de 83 départements métropolitains entre 2019 et 2024.

Présence possible de meute en 2024: Ardennes/Vosges/Meurthe-et-Moselle/Jura/Aisne/ Nièvre/ Saône-et-Loir/Gironde/Gers/ Aude/Corrèze/Dordogne/Lot/Lot et Garonne/Haute-Loire/ Finistère en dehors des département cités dans cette prospective 2019/2024. (liste non exhaustive).

Il faut noter qu’une forte proportion des naissances ne semble pas détectée en France. Les moyens en place ne permettant pas de suivre l’évolution de l’espèce sur le terrain.

22 commentaires sur “Prospective de dispersion du loup 2019/2024 en France.

    1. Bonjour j’ai aperçu deux loups dans la forêt de poncarré samedi 19 décembre vers 6h15,je me dirigeait vers la n19 vous pouvez me contacter pour plus d’infos

  1. bonjour, vous ne parlez pas du département des Landes qui me semble pourtant trés propice au développement du loup. C’est un département majoritairement boisé avec une trés forte population de chevreuil et de sanglier.
    Merci

  2. Bonjour old,
    Est ce que le loup est dans le médoc?
    Car on a des sangliers,chevreuils et cervidés en grande quantité.
    Cordialement Bernard

  3. Bonjour
    Vous évoquez la présence (passage ? ) du loup dans l’Aisne à proximité de Crecy sur Serre en février 2018. Quels sont les indices… vue, traces, predations ?

    1. L’Aisne est dispersée par des effectifs provenant de l’Oise, de la Marne et des Ardennes, depuis 2015….Les indices sont en rapport avec des prédations sur la faune sauvage et l’observation

  4. Bonjour,
    Je suis éleveur de bovins en système extensif (beaucoup de prairies) et nous sommes à cheval sur la sarthe et le loir-et-cher, Marolles lès-saint-calais et Sargé sur Braye.
    Nos animaux sont pour le moins 8 mois sur douze dans les prés.
    Quelle est la conduite à tenir si un jour nous avions un soupçon de prédation du loup ?
    Nos animaux ne sont pas engrillagés, le plus souvent il sont contenus par un simple fil de clôture électrique, donc en cas d’attaque ils pourraient s’échapper, mais à quel genre de comportement on doit s’attendre de la part du loup avec des bovins ?
    Merci du travail que vous faites !
    Alain du 72.

    1. bonjour, les prédations du loup sur les bovins sont peu fréquentes, toutefois on constate en Lozère par exemple que des groupes de canidés peuvent exceptionnellement tuer la vache pour accéder à son veau. Ce fait rare existe également chez les équins. En cas de suspicion de prédation, il est nécessaire de monter un dossier étayé avec photo et éventuellement de poser un ou des pièges photo afin de comprendre ce qui a pu se passer. Et d’avertir le maire et l’oncfs au besoin. Il ne faut pas hésiter à communiquer avec l’odl par mail au besoin.

    2. bonjour,

      vous formez le mieux possible à la biologie du loup et à la mise en oeuvre de moyens de protection probants, les chiens sont aussi utilisés sur les bovins dans les pays de l’est…

    3. Bonsoir, en France plus de 250 bovins sont sujet à la prédation du loup en moyenne, chaque année. Les faits sont peu reconnus, en particulier quand le canidé est officiellement absent. De fait, veau naissant, veau de quelques mois sont parfois prélevés par le loup. Comme en Vendée, il y a peu. Avant les premiers faits, il y a souvent des indices, comme par exemple, l’affolement inexpliqué du troupeau, qui quitte souvent la prairie. Certains faits prouvent également que plusieurs canidés peuvent tuer la mère pour prélever le veau. Même si ce cas est assez rare. Le plus important est de s’informer, souvent, de se former sur l’espèce, car il est possible de prévoir ses comportements. Ensuite je pense qu’il faut savoir, ou pouvoir, retirer provisoirement les bêtes, en cas de crise. Donc il faut être informé, pour se préserver. Certains bovins sont déjà sous protection de chiens et cela demande des investissements sur les clôtures, c’est évident. Ainsi anticiper permet éventuellement, si les autorités comprennent, un jour prochain que c’est indispensable, de ne pas nourrir le loup, donc de freiner ses capacités de reproduction à terme. C’est aux éleveurs de demander à leurs instances de travailler activement sur cette problématique très complexe au 21eme siècle.

      1. Bonjour . Je ne suis pas agriculteur. C’est très bien tout ça. Mais quels sont les races chiens de défense qui peuvent être employés par les éleveurs? Nous voyons sur certains sites anti loups que beaucoup de chiens sont aussi dévorés par les loups. Même plusieurs chiens sur un même terroir. Il semble même que les patous ne soient pas des armes efficaces.
        De plus, pour un éleveur s’équiper de chiens de type Mastifs ou autres bergers spécialises dans la protection des troupeaux risque d’être une dépense considérable pour son exploitation (achat, dressage, formation, entretien du ou des gardiens). L’introduction du loup va coûter cher aux exploitants.

        1. Il suffit de chercher sur un moteur de recherche pour avoir un aperçu des possibilités. Il est possible d’interroger la Pastorale Pyrénéenne également…

          1. C’est effectivement un phénomène naturel de dispersion tout à fait détectable et compréhensible pour peu que les démarches nécessaires soient entreprises, ce qui, je le confirme, n’est pas le cas en 2020 en France!

  5. Bonjour, je vous ai questionné en septembre sur les projections à l’horizon 2024 pour le limousin. A ce jour je n’ai pas de réponse. Merci de m’accorder quelques minutes.

    1. bonjour, nous ne sommes pas devin. en 2024 toutes les régions de France auront connu, une installation du loup, probablement en meute de taille plus ou moins importante et en fonction de la politique contre productive des tirs de destruction, les évolutions seront suivies d’une année sur l’autre. Le loup s’installe actuellement en Limousin, concernant la Vienne, il semble que des effectifs dispersent à travers ce département sur un axe sud-est/nord-ouest depuis 2014, pour le moins.

    1. Bien que officiellement plus aucune meute n’existe en dehors des Alpes, ce qui, bien entendu, est strictement impossible, la dernière phase c’est l’installation de meutes dans toutes les régions de France…

  6. Une seule chose à dire bravo à notre chère Canis Lupus de lutter aussi bien contre l espèce humaine
    Unis tes forces , Reproduis toi et reste caché….!
    Un animal aussi combatif et aussi intelligent BRAVO
    los desperados

  7. Il y a énormément de paysages favorables au loup en France. Forêt + sangliers/chevreuils/cerfs = loups. Or c’est l’essentiel du paysage français. Notre surface de forêt augmente chaque année, au 20è siècle on a notamment bien reboisé le massif central. De plus contrairement aux pays anglo saxons où le camping sauvage est autorisé un peu partout, la France n’autorise pas le camping dans ses forêts. On ne peut camper quasiment nulle part, sauf zones centrales de parcs nationaux, et quelques rares parcs naturels montagneux (Vercors, Chartreuse, Bauges notamment). Donc forcément s’il n’y a personne la nuit dans les parcs naturels de l’Oise, du Vexin, des boucles de Seine, du Perche, de la Vallée de Chevreuse etc… le loup ne va pas se priver. Toute l’année il y a assez peu de randonneurs dans ces parcs, car, il faut le reconnaître, ils sont plutôt moches. Ce n’est pas sauvage, beaucoup de constructions de ci de là (sans que ce soit urbain), de routes de goudrons (pas agréable pour se promener), et comme je l’ai dit impossible de camper. Au final on voit plus de cyclistes. Donc là encore même si ce n’est pas sauvage je pense que le loup peut se faire discret sans problème.

    1. Dire que les parcs naturels du Perche et de la Haute Vallée de Chevreuse sont plein de goudron et moches c’est quand même un peu osé. L’un est l’une des régions les moins densément peuplées de France, l’autre abrite l’une des plus grandes et plus belles forêts de France en son sein.

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