Réunion en catimini:
Le jeudi 31 mai 2018, une réunion informelle a eu lieu, dans les locaux de la commune de Nedde, en présence de l’Oncfs, le groupe mammalogique local, la fédération de chasse, un éleveur vosgien et les quatre éleveurs qui ont subi des prédations « loup exclu » dans les départements de Corrèze et de Haute-Vienne. Entre autres participants indéterminés et peu nombreux du monde de l’élevage.
Cette réunion était organisée non officiellement sous l’égide du réseau loup, il n’y a eu aucune communication à ce sujet dans la presse régionale. Ni même de la part de la préfecture concernée si tant est qu’elle a été informée au préalable ?
Après une information, résumant la situation, donnée par un technicien de l’Office, la fédération de chasse du département et les éleveurs se sont exprimés au sujet de la présence du loup en Limousin.
Premier constat :
Les syndicats d’éleveurs locaux sont déjà hors jeu. Tout comme la Chambre d’Agriculture de Haute-Vienne. Il est regrettable que les premiers concernés par la présence du sauvage n’aient toujours pas compris que le tir du loup, en préalable à toutes négociations, ne mène nul part !
Les données:
L’Observatoire du loup a placé le département de la Corrèze « sous dispersion » le 4 novembre 2015 alors qu’un groupe de trois canidés connu était en place sur le plateau des milles vaches. (Corrèze/Creuse et Haute-Vienne)
Présence du loup, pourtant officiellement inexistante en 2018, la presse en parle…
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/correze/loup-est-il-correze-1430635.html
http://www.correze.gouv.fr/Politiques-publiques/Nature-et-environnement/Chasse
Deuxième constat :
Alors qu’une cellule de veille vient enfin de s’ouvrir en Corrèze, et alors que la première prédation suspecte a eu lieu en novembre 2012 ( voir le lien suivant pour plus de détails) la chambre d’agriculture, les JA, la FDO et la FDSEA, du département voisin, absent lors de la première réunion du comité loup concerné, demande au préfet je cite :
« de créer une cellule départementale antiloup qui pourra assurer face à ce péril le déploiement d’un plan vigiloup visant à empêcher l’installation de Canis lupus en Haute-Vienne »
Demande tout à fait incongrue, de fait, alors que le canidé est présent en groupe sur une zone vitale de près de 60 000 ha, je cite l’Odl le 21 mai 2018 :
« Pourtant, il est évident que le loup est installé. Sur une zone vitale qui s’étend vraisemblablement de Chateauneuf-la-Forêt en Haute-Vienne, jusque Felletin dans le Creuse. Zone vitale qui s’étend sur près de 60 000 ha et qui est en rapport avec la présence de plusieurs individus. C’est une certitude!
http://www.terredactu.com/le-spectre-du-loup.html
Première prédation du loup en Corrèze :
« En novembre 2015 le loup passe déjà dans le sud de la Creuse ( commune de La Courtine) , le canidé est encore présent dans le même secteur en janvier 2018! Toujours en Novembre 2015 à une distance de 40 km à vol d’oiseau, plus au sud, des indices de présences du loup sont relevés. En mars 2016 3 loups sont pistés sur la neige non loin de Monestier et sont aperçus le même mois du coté de Confolent, En juillet 2016 ils sont au sud de Tulles ( 2 canidés) en Novembre 2017 deux bovins sont l’objet d’une prédation suspecte qui amène le préfet à mettre en place en 2018, sous l’insistance des chasseurs, une cellule de surveillance! «
Un plan loup sans ambition pour les éleveurs :
Il est donc urgent de mettre en place, par anticipation, les moyens de protection nécessaires. Dans le cadre d’un plan loup qui ne tient aucune de ses ambitions en terme d’anticipation. Pas de budget= pas de mise en protection des troupeaux=tirs du loup légaux et illégaux. (braconnage)
Le compte rendu final:
Hors à l’analyse du compte rendu obtenu par l’Observatoire du loup, concernant cette réunion fantôme, il ressort, je cite :
« le loup est là, l’oncfs ne le voit pas, nous n’aurons pas de financement pour la protection des troupeaux, nous devons nous préparer à mettre en place des chiens de protection, revoir la gestion des lots de brebis pour avoir un nombre de lots minimum à protéger, revoir nos clôtures et la découpe de nos parcelles pour faciliter le travail des chiens de protection et les tenir dans le périmètre des brebis avec tous les besoins de formation (chien, protocole en cas d’attaque, apprendre à lire les indices de présence de loup, etc) »
Vous ne trouverez aucune déclaration des syndicats concernant cette réunion organisée par le réseau loup puisqu’ils ce sont exclus de la problématique dès les premiers dialogues ! En pure perte et en toute irresponsabilité.
Les propos de l’Oncfs:
A ce propos, il faut relever que la carte de dispersion diffusée par l’Observatoire du loup a fait l’objet de commentaire du technicien de l’office concerné qui l’aurait qualifiée de « non crédible ». Il est assez remarquable que l’Office soit obligé de se justifier vis à vis des éleveurs et des chasseurs par rapport à ce document,
Cette carte de suivi donc, est effectivement en train de devenir la référence dans le monde de la chasse et celui de l’élevage, en France ! Et pour cause. Les faits parlent d’eux-mêmes. Depuis octobre 2014, les prévisions de dispersion de l’Odl sont exactes dans la très grande majorité des cas. Il suffit de savoir lire pour s’en rendre compte.
A ce sujet depuis le 1er janvier 2018, nous avons annoncés :
Le département de l’Eure est placé sous surveillance en 2017, la présence du loup est officialisée en janvier 2018.
Le 13 janvier, la dispersion du loup sur le département de la Loire, fait officialisé le 6 mars 2018. Le 7 mars c’est officiel et dans la presse régionale.
Le 28 janvier 2018, la dispersion du loup dans le département de l’Indre. Le 17 avril 2018 les premiers faits de prédations ont lieu.
Le 29 janvier la dispersion du loup dans le Cher, les données seront confirmées avant la fin de l’année, c’est une certitude.
Le 5 février, la dispersion du loup en Eure et Loir, en provenance du département de l’Essonne. La présence du loup en région parisienne est connue depuis 2014, elle est confirmée par Antoine Nochy dans son livre : La Bête qui mangeait le monde .
Pour mémoire Senlisse le 26 avril 2016…
Le 13 février dans le département du Lot, le chevreuil expertisé par l’Oncfs n’aurait pas été prélevé par le loup, sur la commune de Cazals, toutefois le récit de deux témoins en avril 2018 ne laisse aucun doute , sur la présence du sauvage , en groupe .
Le 10 mars nous confirmons l’installation dans le nord du Lot.
Le 21 mars 2018 la présence du loup en meute entre Lot et dordogne ne fait plus aucun doute !
Le lien :
Le 13 février dans le département de la Creuse, les premières prédations classées loup exclues ont eu lieu le 16 mars 2018.
Le 14 février, le département de l’Eure et Loir est placé sous dispersion, les premières prédations dont les faits sont passés sous silence malgré un rapport de gendarmerie, ont eu lieu sur la commune de Berchères-sur-Vesgre.
Le 21 février, dans le Loir et Cher où les prédations du loup sur la faune sauvage (chevreuils) se font jour ! Le 4 mars, nouvelle prédation du loup sur le chevreuil, dans le nord-ouest, la proie a gardé ses cuisseaux avec conso et éviscération, un cuisseau consommé avec peau retroussée en chaussette jusqu’à l’articulation, certainement un jeune individu né en 2017.
31 janvier, en Sologne sur la commune de Fontaines-en-Sologne, dans le Loir et Cher, à la bergerie de Sologne. Plusieurs brebis sont tuées et blessées, officieusement se sont des sangliers qui ont perpétré les méfaits du sauvage.
Le 26 février je cite : « Deux loups ont été reconnus sur la commune de Badonviller en février 2018, L’Oncfs, informé par les chasseurs a confirmé la présence des deux individus! Il est possible, voire probable, que ces deux loups soient en dispersion à l’origine du massif vosgien »
Officiellement il n’y a qu’un seul canidé qui disperse sur l’ouest-vosgien le sud de la Meurthe et Moselle et la Haute-Marne et la Meuse en 2018. Peut-on y croire ?
Le 28 février, le loup disperse à nouveau en Haute-Marne, des brebis sont prélevées sur la commune de Pressigny mais rien ne transpire…
Le 1er mars le loup est de retour dans le Haut-Rhin où il prélève le chevreuil au Bonhomme. Le relevé d’empreintes ne laisse aucun doute sur la présence du sauvage. Rien ne transpire.
Le 2 mars 2018, un veau est prélevé et consommé à Usson du Poitou dans la Vienne mais le sauvage est toujours absent, c’est officiel ! Pourtant la présence du loup depuis 2016, ne fait aucun doute !
Le 8 mars, le loup prélève le sanglier à l’ouest du département de la Seine et Marne. En 2015, une image du loup circule durant une réunion officielle .
Une photographie du loup obtenue à partir d’un piège photographique aurait été présentée en Commission Départementale Chasse et Faune Sauvage le 15 mars 2015 en présence de l’Onf, l’Oncfs, la Fdc 77 et les associatifs de l’environnement locals .
Le site de prise de vue était situé dans le nord-est du département sur un secteur limitrophe de l’Aisne et de la Marne. Il n’y a eu, curieusement, aucune communication officielle à ce sujet.
Le 10 mars nous confirmons la présence d’une meute dans les Pyrénées orientales, je cite : « Dans les faits le loup est installé en meute depuis plusieurs années. Alors qu’il est reconnu en meute durant l’hiver 2010/2011 (voir la photo origine site Férus) le loup prélève en groupe le Mouflon en 2017. Deux individus ont été prélevés le même jour au même endroit sur pic du Carlit durant l’hiver 2016/2017. A ce jour le loup prélève les grands ongulés comme le cerf, récemment à Eyne alors qu’il est vu régulièrement sur la commune de Llo. Installée sur une zone vitale de près de 25 000 ha qui pousse parfois le sauvage jusque sur les contreforts d’Amélie-les-Bains. Le canidé se reproduit donc et on peut se demander pourquoi la Zpp a été déclassée. »
Le 12 mars nous confirmons la présence du loup en meute, dans le Morvan. Dans les faits, non révélés, Depuis plusieurs mois, de nombreux indices de présence du loup ont été relevés, deux à trois individus auraient été localisés (crottes retrouvées à plusieurs reprises, empreintes fraîches dans la neige, et observations multiples)…Les individus identifiés sont installés sur une zone vitale de 30 000 ha caractéristique d’un groupe. Cette zone vitale est positionnée à cheval sur la Nièvre et Saône et Loire, entre Chissey-en-Morvan au nord où le loup était présent dès janvier 2013 et Luzy au sud.
Officiellement, il ne se passe rien !
Le 20 mars 2018 le loup est de retour en Haute-Saône, les carcasses expertisées ne laissent aucun doute quant à la présence du sauvage. Rien dans la presse régionale.
Le 28 mars 2018 l’analyse des faits, en Haute Loire confirme l‘incompétence et/ou l’omerta ou les deux à la fois! A l’exposé des déclarations officielles rapportées aux observations officielles avérées et croisées aux observations diverses et variées non officielles tout à fait avérées , il faut constater les faits suivants:
en présence du loup, avérée, sur certaines communes, les prédations qui ont eu lieu sur la même période et sur la même commune sont classées « loup exclu »
en présence du loup, avérée, les prédations qui se situent sur des axes de dispersion établis et avérés sont classées « loup exclu »
en présence de prédations ou d’indices en 2017 et 2018, je cite:
» Pour rappel, aucune observation du loup n’a été formellement authentifiée en 2018 et aucune attaque n’a donné lieu à indemnisation. » Peut-on croire que les techniciens de l’Office ont reçu des consignes de déni?
Il suffit de consulter la carte jointe à ce statut pour en être convaincu!
Présence du loup en Haute-Loire: un relevé de piste effectué en février 2018 sur la commune de Crouziols, de plusieurs centaines de mètres, atteste de la présence très probable de Canis lupus lupus. Le relevé effectué par un chasseur du cru n’a fait l’objet d’aucune communication à l’Office! Curieusement, quatre faits de prédations classés « loup exclu » se situent à une distance comprise entre 16 et 28 kms à vol d’oiseau (pourtant tout à fait caractéristique des déplacements du sauvage)
Toutes les informations diffusées par l’Observatoire du loup depuis cette date se trouvent ici :
https://www.facebook.com/observatoireduloup/
Je viens d’apprendre que les loups été en Corrèze sur le secteur du plateau bortois fin 2021 l’ofb de la Corrèze c’est déplacer à enquêter n’a informé personne.pour l’instant aucune prédation d’animaux d’élevage n’a été constaté. Mais ce n’est pas la bonne formule.les éleveurs vont lâcher les animaux aux printemps sans protection. On va au massacre pour tout le monde.
C’est une phase de découverte connue depuis quelques mois toutefois, pour l’instant il est difficile d’en dire plus! Il faut attendre pour comprendre.
Je pense que le Loup est présent dans toute la France et les tirs dispersent encore davantage les loups vers l’ouest (un loup peut se déplacer sur des centaines de kilomètres et le fait même sans tirs).
L’origine de la dispersion du loup est d’abord la désertification des campagnes qui elle va s’aggraver, idéologie ultralibérale oblige.
Mais je suis pour la présence du Loup en France qui est un acteur essentielle de l’équilibre des espèces en France.