A compter de ce jour le département du Pas-de-Calais est placé en zone de dispersion.
Explications :
En Belgique, la présence de deux sous-espèces de Canis lupus est détectée depuis 2011.
Des faits de reproductions multiples sont aujourd’hui connus et les interactions entre les individus présents dans le nord des Ardennes françaises et les effectifs belges sont tout à fait probables.
Un axe de dispersion fort est en train de se développer entre le cœur des Ardennes belges situé en Wallonie et les départements du nord de la France. Cet axe qui s’étend sur près de 230 kilomètres de l’est vers l’ouest permet la dispersion du canidé sauvage vers les départements suivants :
La Somme depuis l’automne 2017.
La Seine-Maritime depuis l’hiver 2017.
Le Nord depuis le printemps 2018.
Le Pas-de-Calais depuis 2019.
L’Oise depuis juin 2019, département par ailleurs dispersé par des effectifs originaires de l’Aisne depuis 2014 et de Seine-et-Marne depuis 2015.
Il existe un deuxième axe de dispersion majeur, toujours originaire de Wallonie qui s’oriente sur une distance de 200 kilomètres vers les départements de:
Ardennes, depuis 2013, dont certains effectifs sont dispersants des départements de l’Est de la France, Moselle depuis 2011 et Meuse depuis 2013.
Aisne depuis l’hiver 2016/2017.
Oise également depuis l’hiver 2018/2019, par le nord-est du département.
Cet axe est orienté du nord-est vers le sud-ouest et peut être pratiqué dans les deux sens de circulation ( comme tous les axes de dispersion du loup en France)
Concernant le Pas-de-Calais :
Des faits de prédations sur ovins, répétés, dans différentes exploitations, depuis plusieurs semaines sont passés sous silence.
Des relevés de piste, de voies et d’empreintes attestent de la présence du sauvage sur la commune de Créquy ou des faits de prédation inhabituels sur domestiques ont eu lieu à plusieurs reprises. Les faits se réitèrent de semaine en semaine, sans aucune communication des organes officiels chargés du suivi de l’espèce, laissant les éleveurs dans l’incompréhension des faits.
Dans le nord de la France il existe 12 sites de présence du loup, à fort potentiel de reproduction, en 2019 dont deux sont situés dans les Hauts de France.
Le retard accumulé dans le suivi de l’espèce depuis près de dix ans va se concrétiser en 2020 et les années suivantes par de nombreux faits de prédations, faute d’anticipation.
La Normandie ne semble pas concernée par ce phénomène, la Seine étant une frontière naturelle qui ne semble pas être franchie pour le moment. Les dispersions du loup dans cette région sont toutes liées à la présence du sauvage en région parisienne et en Sologne alimentées par des effectifs dispersant de l’est de la France ou la présence du sauvage est forte et on y retrouve également des potentiels de reproduction nombreux en 2019 (6 à 7 sites en région)
Ardennes:
Dans le département des Ardennes, l’Officialité cache des faits de prédations réitérés sur des ovins sur le secteur de la commune de Carignan, il y a 20 jours et la semaine dernière, sur un secteur ou la présence du canidé est détectée dès le mois de mars 2016. Une fois de plus, nous assistons à un grand moment de suivi de l’espèce du réseau loup et pour cause les dernières communications à ce sujet ont occulté totalement le département des Ardennes. Pourquoi?
Il faut reconnaître qu’il est difficile d’expliquer la présence du canidé après avoir nier des faits et preuves formelles de la présence du loup dans ce département. Pratique tout à fait régulière depuis 1992 en France et sur l’ensemble du territoire en 2019
Si vous détectez des faits de prédations inhabituels dans les départements de la région Hauts-de-France merci d’en informer l’Observatoire du loup ici :
https://observatoireduloup.fr/nous-contacter/
Ces phénomènes concernent l’est de la France en 2020, le mutisme de l’Ofb sur le sujet est révélateur :
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=2439627876342268&id=1399060187065714¬if_t=page_post_reaction¬if_id=1603364499624456&ref=m_notif
Bonjour,
En réponse au commentaire sur le Pas de Calais, il y a certes un bassin minier dans le pas de calais (à l’est) mais entre la côte (Calais – Berck) et la Zone minière, le Pas de Calais est rural et les collines de L’Artois me paraîssent donc un espace extrêmement propice pour le loup.
Ironie de l’histoire, une des prédations supposée de Novembre dans le Pas de Calais a eu lieu à Créquy, un lieu où le dernier loup du Pas de Calais aurait été tué au XIXe siècle.
Le Nord pas de calais est la région la moins boisée de France mais les superficies augmentent lentement mais surement.
Tout à fait le sauvage côtoie l’homme tous les jours… Il aime les aires variées
Ce sera vraiment super à voir le loup Dans la région du Pas de Calais !
C’est très probable…
Le Pas de Calais est fortement anthropisé , bassin minier, zone littorale et l’un des moins boisés de France. Sa présence est-elle accidentelle et temporaire ou témoigne t-elle au contraire de la faculté d’adaptation de l’espèce dans ces espaces ?
Bien-sûr le sauvage n’a jamais été très présent dans ce département toutefois une zone d’installation peut , comme souvent s’établir à cheval sur deux ou trois départements…Le canidé explore les limites de nos territoires et s’installe peu à peu…
Pensez vous que , dans les 2 races présentes dans l’Est et le Nord de la France , ainsi que dans la Belgique , il existe désormais des animaux avec des gènes italiens et polonais ( Baltique ) . Des analyses ADN ont elles été réalisées sur les animaux présents sur ces nouvelles zones de colonisation . Merci pour votre réponse O.D.L. .
A notre connaissance il n’y a pas de reproduction avérée entre les deux sous-espèces de Canis lupus, il existe quelques cas détectés en Italie, mais ce phénomène semble être un épiphénomène, il faut comprendre que la concurrence entre les groupes d’Italicus est forte y compris envers les dispersants du type « vulgaire », ce phénomène comme de nombreux autres n’est pas étudié en France…
L’Italicus est-il le frein essentiel à la dispersion du loup gris vulgaire en France et dont le poids moyen et les besoins alimentaires sont 50% plus faibles que ceux du « gros loup » originaire des pays de l’est? C’est la bonne question à se poser et très rapidement!
Quand tu suis l’organisation des flux dans le nord tu constates qu’ils descendent du nord au sud en suivant de loin le littoral puis ils suivent la vallée de la Seine vers Paris et là ils sont face aux effectifs présents dans les Yvelines…( ou le loup n’existe pas officiellement) en sachant que le loup est dans l’Eure au sud de Rouen donc et encore dès décembre 2017 à l’estuaire de la Seine donc je confirme ce n’est pas l’eau qui bloque le loup qui est un excellent nageur mais bien la concurrence lupine qui remonte du sud, c’est à étudier qui veut faire le job?