Les fait sont les suivant;
Dans la nuit de jeudi à vendredi 23 novembre 2018 une prédation sur deux chèvres (dont un bouc) a eu lieu en lisière de forêt de Lesigny, chez un particulier.
Un bouc imposant, croisé, et une femelle gestante ont subi une prédation et des consommations importantes en rapport avec la présence du loup, très vraisemblablement.
Le canidé sauvage est revenu la nuit suivante ( nuit du 23 au 24 novembre 2018), les carcasses ont été déplacées et une nouvelle consommation forte a été constatée.
Le bouc et la chèvre ont été pris à la gorge et les deux ongulés domestiques ont été éviscérés. La consommation sur le bouc est égale aux deux tiers de son poids en deux nuits. La chèvre gestante a été en partie consommée, également la deuxième nuit.
Un individu dispersant du département de l’Yonne durant l’hiver 2015/2016 a potentiellement dispersé vers le département de la Seine et Marne, il a été ciblé sur la région de Provins, puis plus au nord en zone périurbaine, toujours en limite de zone forestière ou boisée en juillet 2017 et durant l’hiver 2018 dans le nord-est de la Seine et Marne. Il est possible que ce deuxième dispersant ciblé par l’Observatoire du loup soit accompagné en 2018.
Le canidé ou les canidés ont engagé des dispersions depuis 2015, sur une zone de plus de 70 000 ha non encore stabilisée et depuis janvier 2017, au plus tard. Le sauvage disperse à l’ouest et à l’est de la Seine assez fréquemment depuis le printemps 2017 et encore en 2018.
Il faut noter que les propriétaires d’animaux domestiques de rente ou d’agrément du type ongulés ou petits équins devraient prendre l’habitude de rentrer les animaux la nuit afin d’éviter tous risques de prédation du loup.
Une petite question de néophyte : comment font les loups pour traverser les grandes infrastructures quasiment étanches, comme autoroutes, lignes de tgv, canaux etc ? Merci.
ils utilisent les infrastructures humaines et au besoin le loup est un excellent nageur.
ils font comme nous, les ponts ,tunnels, voix ferrés ou bien mêmes de simples buses d’évacuation d’eaux de pluies qui passent sous les grands axes.
Merci du travail fait par les observateurs Je remarque qu’il n’y a pas d’observations venant des chasseurs ou des agents des fédérations de chasse. Dans la mesure où les populations de chevreuils et de sangliers explosent, il est normal qu’un prédateur prenne sa place dans la pyramide des biomasses. Quant au bétail, le rentrer le soir est une sage précaution, si cela permet quelques embauches, alors merci le loup. Nous sommes au XXI siècle et il ne faut plus raisonner comme au IXX siècle où le contexte était différent. Le tir de quelques loups est un fiasco ! alors formons nous et vivons avec le loup.
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ENCLOSURE NOCTURE
Voilà un terme sophistiqué qui me parle alors que la plupart des éleveurs prennent encore cela pour un gros mot.
Dans notre montagne, en Maurienne à 2000m d’altitude, notre association de propriétaires a réalisé un »enclos sécurisé pour la nuit » pour notre berger qui voulait abandonner la partie à cause de la présence dune meute de loups. Voici d’ailleurs un reportage de FR3 Grenoble de juillet 2018.
https://www.youtube.com/watch?v=w8LKcCXsMfs
Courageusement, le 10 novembre j’ai organisé une réunion publique à St Jean de Mnne pour en présenter le bilan. Aucun Politique n’a fait le déplacement. Les plus polis, mais aussi les plus hypocrites se sont excusés… Ils n’ont toutefois pas manqué de m’envoyer un éleveur agressif (type sniper) avec qui le dialogue était strictement impossible.
N’ayant pas pu avoir accès aux chiffres OFFICIELS de la DDT, SEA et DREAL, ma seule conclusion tient en 2 points:
1. En 2017 notre berger ne voulait plus revenir, en 2018 il est revenu et il reviendra en 2019.
2. il n’a pas eu une seule victime la nuit.
J’ai toujours beaucoup de mal à comprendre la situation et je m’étonne du manque de réaction des uns et des autres même des lecteurs de »l’Observatoire du Loup ».
Il faut du temps pour faire évoluer les mentalités, le fait est que les pastex et les syndicats, voire les Chambre D’Agriculture pourrissent le sujet.
Au détriment de l’intérêt général bien-sur!
De toute façon les gens rentrent bien leurs poules dans le poulailler la nuit contre les renards et les rapaces. Quoi de plus normal que de faire pareil avec ses chèvres. Ils le font déjà en Amérique contre les coyotes, pumas, loups et ours, il faut s’adapter.
Ce n’est pas aussi simple et les contextes sont très variés.
Je pense personnellement sans plagier la chanson chantée par Reggiani, que le Loup doit être présent dans les grands parcs parisiens. Aux USA, au Canada, en Russie, en Italie, en Espagne dans l’ancienne Yougoslavie et même le long de la Méditerranée en France il a été vu et filmé des loups traversant les grandes villes aussi pour se nourrir des poubelles, comme l’ont toujours fait les Renards dans Paris même.
Pour moi la Présence du Loup n’est pas un mal en soi. C’est plutôt positif.
Mais la raison en est la désertification des campagnes avec la diminution des exploitations familiales paysannes, la concentration des exploitations sur grandes fermes industrielles, et l’éloignement des citadins de la nature. DE plus en plus de jeunes ne savent lus ce qu’est la nature vraie et ne vivent qu’une vie factice via les jeux vidéo et les réseaux sociaux de masse loin de la richesse d’Internet (ces jeunes et ces moins jeunes sont incapables de rechercher dans Internet des informations fiables comme celles de votre site).
L’expansion de Canis Lupus sur le territoire national n’est pas encore à son apogée spatiale. D’autres espaces sont libres de sa présence en France. Nous mesurons actuellement la progression de l’espèce et assistons à la recolonisation des interstices ruraux propices au canidé sauvage. Je félicite l’Observatoire du Loup pour sa lucidité et son pragmatisme et suis personnellement d’accord sur le fait qu’il nous faut changer de paradigme en matière de gardiennage et de gestion de nos animaux d’élevages et domestiques. Ceci passe par des pratiques simples et connues comme la mise en oeuvre de systèmes d’enclosure nocturne ou diurne des troupeaux ou animaux isolés. Ces pratiques ne sont pas nouvelles ni innovantes car déjà historiquement pratiquées par les bergers et éleveurs jusqu’à la dernière disparition des loups sur notre territoire. C’est à dire il y a encore très peu de temps.
il est aussi nécessaire de former les acteurs et de prendre en compte les nombreux contextes, expérimenter est donc une nécessité, aux autorités de sélectionner les contextes rapidement, et de fournir les budgets nécessaires aux expérimentation ainsi que le suivi, l’analyse et l’information des contextes étudiés afin que chacun puisse s’y reconnaître! Le dernier plan loup a complètement rater le coche! Et bien-sur cela ne sera pas sans conséquences à moyen terme!