Le chien de protection des troupeaux, une manne financière, mais pour qui?


Témoignage de terrain, d’un éleveur engagé dans la protection de ses troupeaux.

Je cite :


« Éleveur dans les Alpes, ayant décidé de protéger mon troupeau, j’ai voulu acquérir des chiens de protection. Pour se faire je me suis interrogé sur les origines, la sélection et la mise en place de ces chiens .Je me suis renseigné aussi, bien entendu, sur les coûts d’achat, d’entretien, de nourriture, de frais vétérinaires, etc… »

« Après plusieurs années d’utilisation j’ai décidé de garder un produit de mon cheptel, donc un chiot, d’une chienne dont j’étais satisfait des compétences. Me voilà donc avec une portée dont un seul spécimen m’intéressait car je ne souhaitais pas cumuler les chiens, déjà bien présents, sur mon exploitation. »

« Je décidais donc de contacter la Direction Départementale du Territoire qui parfois fait le relais des portées, entre les éleveurs, remplissant admirablement leurs mesures 7.6.1, entendez par là, les mesures de protection.

Et là atterrissage immédiat : N’étant pas éleveur de chiens, à proprement parler, c’est-à-dire avec un numéro Siret établi dans ce sens, c’est-à-dire, clairement, n’ayant ni compétence reconnue ou diplômante dans ce secteur, ni même de chenil aux « normes » je me suis bien sur dit qu’il m’était impossible de vendre ces chiots (7+1 femelle pour moi) et qu’il fallait me résoudre à les donner. Et là, bonheur, Mr Ddt s’amène avec toute sa gentillesse, des conseils et recommandations inespérés !

Contrairement à l’éleveur et au particulier, Lof ou pas Lof, les chiots on s’en fiche, je peux vendre mes chiots, l’origine c’est pareil, on s’en moque du moment qu’ils sont typés « molossoïdes ». De plus afin de faciliter ma vente (400 euros/chiots) il m’apprend que les chiots sont couverts par les mesures de protections, à hauteur d’environ 300 euros (je vous fais ici cadeau des détails pourcentages et autres).

Et tous ceci sur simple facturation de ma part aux futurs acquéreurs avec mon numéro de Siret actuel (qui ne sert normalement qu’à ma production principale). Et pour finir, le chiot que je garde sur l’exploitation est lui aussi couvert à même hauteur. CLING CLING jackpot !

Me voilà donc parachuter au rang d’éleveur canin du jour au lendemain, sans norme DSV ( Direction des Services Vétérinaires). Dieu sait si elles sont de plus en plus rigoureuses pour l’éleveur canin professionnel, sans numéro d’élevage.

Reste à ma charge (quand même) puces et primo vaccinations, tva à 20% ainsi que l’alimentation.

ALIMENTATION :


« Pour l’alimentation, le remède au frais qu’elle incombe est simple comme bonjour. L’entretien de mes chiens adultes (donc mes reproducteurs), sont finançables par les mesures de protections (achats, entretien véto, alimentation) et cela pour une valeur de 815 euros par an et par chien.

Le nombre de chiens éligibles étant fonction de la taille du troupeau sous forme de catégorie (inférieur à 150 bêtes, entre 150 et 400, etc).

Et ces 815 euros rentre dans ma poche sans facture du moment que je vaccine mes chiens sur l’antirabique plus le Chpil ( la maladie de Carré (C), l’Hépatite (H), la Parvovirose (P), le virus de la toux de chenil (Pi) et la Leptospirose )

Cela veut dire pas de facture d’entretien (croquettes ou autres). Me voilà donc avec un élevage de chien entretenu par les mesures de protection dont tout le monde se moque (origine, norme fiscalité….) et que la Ddt m’aide à vendre ! Et comme en plus ils font partie de mon exploitation, celle-ci étant assujetti à la tva, je récupère de la tva sur l’achat de chiens ET sur les croquettes. »

CROQUETTES :


« ET bien oui je récupère aussi la tva . Et comme j’ai un paquet de chiens, je les achète en grosse quantité, c’est-à-dire par plusieurs palettes. Mon marchand de croquettes me voit venir et gentil comme il est-il me fait un tarif quantité défiant toute concurrence (33/100 en moins que le prix magasin environ).

Comble du comble, personne ne vérifie dans ma comptabilité si ces achats correspondent à mes besoins ce qui me permet d’en acheter à volonté, profitant ainsi de la récupération de la tva et du tarif hors norme. Vous allez me dire : tu en fais quoi des croquettes?

Mais en fait vous connaissez la réponse, l’alimentation du reste des chiens de l’exploitation, des chiens de chasse, avantages en nature pour le berger de l’été et l’aide berger et VENTE !…………..CLING CLING JACKPOT !!!!!!! « 

« Maintenant je voudrais savoir qui se pose encore la question : Pourquoi certains éleveurs refusent les organismes de recensement, de sélections, de formations et diffusions des chiens de protections des troupeaux ? »

A méditer !

3 commentaires sur “Le chien de protection des troupeaux, une manne financière, mais pour qui?

  1. Ceci est inexact, car en effet, pour un particulier qui voudrais vendre une portée lof ou pas a titre exceptionnel il est délivré un n° de SIRET valable qu’une fois et pour une seule portée, au delà il faut devenir professionnel.

      1. si, d’un point de vu de la cynophilie mr est éleveur amateur a partir du moment qu’il ne produise pas plus d’une portée annuelle, au-delà d’une portée on se doit d’être titulaire dun certificat de capacité en élevage canin titulaire de Siret….ect ….

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