Le déni du loup mène l’éleveur aux pertes et le loup aux fusils….
La Préface de la Bête
Elle apparaît soudainement, au détour d’un parc ou d’un chemin, pour accomplir ses forfaits de nuisible. Elle hache, elle broie, elle saigne, elle égorge, mets en pan tout ce qui vit ou respire, dans un silence que même la nature redoute. Ces mots sont lus dans la presse à sensation qui faute de vendre du papier cherche à vendre du temps d’écran, sur le «net», ou en télévision, afin de ne pas mourir, trop tôt !
Émigrée des plissements carpatiques, elle enfante le mal absolu. La «Bête», celle de Hadigny-les-Verrières, celle de Rambervillers dans les années 70, et plus tard encore, celle de la Bresse, celle des Vosges, serait-elle à ce point devenue le héros fantastique d’un écosystème global et défroqué par la civilisation humaine ?
Une chose du vivant, née d’ailleurs, d’une espèce inconnue, une mutante auréolée, par on ne sait quelle bondieuserie. Tout comme en Gévaudan, ou en Auxerrois, autrefois, c’est un fauve africain exilé, une calamité naturelle recherchée, convoitée encore et qui cherche à nuire à l’homme. Seul détenteur du droit divin. La nature, elle même, il est sûr, aurait décidé d’accabler l’humanité de ses crocs sanglants (…)