Septembre 2013.
En Haute-Marne, comme en Vôges, en 1977, la bête hante toujours les campagnes.
C’est une bête qui est arrivée « on sait pas comment », comme l’expliquait en 2008, un forestier devant la caméra de Robin Hunzinger, à propose de « la beste ».
En 2013, malgré les nombreux témoignages de chasseurs, de naturalistes, malgré les déclarations de l’Oncfs le 18 mai, malgré les compensations versées aux éleveurs en 2012, malgré les campagnes de tirs, les pièges photographiques, le ou les canidés courent toujours.
Un prélèvement, sur ovins, dans la nuit de dimanche à lundi, 8 septembre, sur la commune de «Leschères-sur-le-Blaiseron » atteste que les zones de tirs décrétées, sur « le chien errant » par les préfets de l’Aube et de Haute-Marne, ne sont pas en phase avec les réalités naturelles. L’animal a suivi la vallée de la Blaise depuis plusieurs semaines.
La gestion grotesque du retour du loup, depuis la fin du printemps 2012, mène l’éleveur aux pertes et le loup à se disperser, au sud certainement (Côte d’Or), ou vers ses anciens quartiers vosgiens, desquels « la beste » a disparu depuis le moi de mai. « Beste » photographiée et reconnue comme un loup mâle, en 2012, dont le masque facial caractéristique, en forme de ciseaux, confirme, sans aucun doute possible, qu’il était présent en 2011 au col du bonhomme dans les Vosges alsaciennes. Comme aujourd’hui, la louve suitée et le mâle qui sont ,encore, en place.
Les éleveurs doivent-ils attendre « encore », pour obtenir les moyens nécessaires à la mise en protection des troupeaux ?
La « beste », en 1977 et 1978, en « Vôge » avait prélevé 300 ovins avant de disparaître subitement, elle fut éradiquée par la main de l’homme.
Comme en 1977, la bête haut-marnaise, prélève l’ovin et le bovin, laissant les brebis, saisies au cou ou sous la cuisse, tête en arrière, parfois éviscérées, peau retournée parfois, consommée quelque fois, alors que quelques empreintes, de « la beste », seulement, ont été relevées.
En 2011, aussi, le préfet parlait de « chien », puis le loup a pris ses marques, en nombre et en surface. En 2013, en haute-Marne et dans l’Aube, la bête errante demeure invisible.