Malgré les aides d’urgence débloquées, aux éleveurs, en 2012, concernant la mise en protection des troupeaux, le comportement des éleveurs -qui n’ont toujours pas mis en place tous les moyens nécessaires afin de se protéger du loup- ainsi que la totale opacité du préfet sur les événements, mettent directement en péril la sauvegarde d’une espèce protégée.
Le loup ! Alors que le loup a été photographié, récemment, en Haute-Marne.
En effet, alors que la dispersion des effectifs dans l’Aube et en Haute-Marne est une certitude, depuis la mi-juillet 2013, dans l’ouest vosgien, un individu isolé a repris les prédations sur les ovins, dans l’ordre, sur les communes de Grand, puis de Domrémy, puis de Greux, et à nouveau à compter du 20 août 2013, sur les communes de Grand, puis Sionne début septembre, alors que les événements de Haute-Marne confirment la présence de plusieurs individus aux mêmes moments.
Les consommations relevées laissent à penser qu’il n’y a qu’un seul individu, provisoirement isolé, qui sera vraisemblablement rejoint, par les déplacements et la rupture du groupe présent en Aube et Haute-Marne depuis des mois, (dans le déni le plus total et l’organisation de tirs au « chien errant », en dehors de toutes vérités naturelles) et dont les derniers faits de chasse attestent qu’ils se dirigent à nouveau vers le département des Vosges.
Les clefs du succès dans la gestion du retour du loup :
Demander aux préfets de cesser toutes formes de pressions sur les techniciens de l’Oncfs, les maires de communes, en campagne, les journalistes qui traitent du loup.
Supprimer le devoir de réserve des techniciens de l’Oncfs et instituer le devoir d’information.
Ouvrir toutes les bases de données de l’Oncfs, au public.
Informer, les éleveurs et le public, en temps réel, de la présence du loup, qu’elle soit probable ou certaine.
Supprimer le délai de « 2 hivers consécutifs » de présence du loup pour déclarer l’existence d’une zone de présence permanente. C’est un énorme frein aux prises de décision et à la compréhension du loup. Les situations ne sont pas les mêmes partout.
Etudier et établir tous les freins, administratifs, à la bonne compréhension du loup.
Expliquez tous les phénomènes liés à la présence du loup : exemple, le passage furtif du loup aux abords des villes ou des villages, voire, exceptionnellement en agglomération, phénomène qui a toujours existé et qui ne représente strictement aucun risque pour les populations.
Expérimenter de nouveaux procédés passif et actif, de mise en protection des troupeaux, qui font appel aux sens du loup. Le loup est sensible des doigts et du nez.
Expérimenter de nouveaux procédés de gestion des parcs de nuit. ( anti-panique brebis).
Expérimenter de nouveaux chiens de protection. Expérimenter la mise en concurrence entre les races et leurs complémentarités dans le troupeau.
Expérimenter la modélisation des comportements de déplacement du loup. Une météo du loup.
Former la louveterie aux procédés de pyrotechnie froide sur le piégeage des carcasses et sur le tir pyrotechnique de défense.
Inciter les syndicats d’éleveurs à organiser des « séjours pastoralismes » individuel, sur volontariat des bergers. Exemple : un « citadin » se propose de passer 8 jours avec un berger en estive, il est présent pour assister le berger, sans aucune autre forme d’obligation. Il prend en charge les frais liés à ses déplacements et la nourriture. Un berger se propose d’accueillir un volontaire, le syndicat met en relation les deux personnes.
Engager et former une police anti-braconnage, spécifique « Grand prédateur », sans devoir de réserve et complètement indépendante des préfectures, le braconnage cryptique ne permettant pas, par nature, de comprendre complètement, les phénomènes de dispersion. Toutes pressions de chasse, sur le canidé, ayant des conséquences directes, sur l’augmentation des prélèvements sur ovins. ( voir « le loup espèce cynégétique »)
Engager et former quelques équipes d’intervention, spécifiques « premières prédations au troupeau » avec chien de protection de prêt ( 1 mois maxi) pour soutenir l’éleveur et mettre en place les premières mesures de protection qui s’impose.
Développer des gestions prévisionnelles, basées sur une prospective de développement de l’espèce.
Anticiper les mesures de mise en protection des troupeaux.