1) Suivi chronologique des prédations dans l’Aube au 30 septembre 2013 :
2) Rétrospective du loup dans le grand-est de l’hexagone
depuis le 1er janvier 2013 :
Départements concernés : Vosges, Haut-Rhin, Meuse, Meurthe et Moselle, Haute-Marne, Moselle, Haute-Saône, Côte D’or, Nièvre, Yonne, Saône et Loire…
Concernant les dispersions :
-du 1er janvier au 21février :
Il est probable que, un ou deux individus affiliés à la meute « ouest-vosgien » aient dispersé à travers la Côte d’Or, en triangulant dans les département de la Nièvre et de l’Yonne, dès le mois de décembre 2012. Ce qui implique une reproduction en 2012, sur le secteur de Neufchâteau.
Les prédations exercées en Morvan, jusque sur la région bourguignonne, sur les communes de Chissey-en-Morvan, Lucenay-l’Evèque, Diancey et le Passeux sont le fait du loup. Le ou les canidés sont retournés sur le secteur de Colombé-le-Sec dès le moi de mai 2013.
-du 17 janvier au 17 mars 2013 :
Il est certain, qu’un individu isolé a dispersé entre le canal de la Marne au Rhin et la Meuse, jusque sur les hauteurs de Ligny-en-Barrois, ou il était présent durant une dizaine de jours. Ce jeune canidé est vraisemblablement retourné sur le secteur de Midrevaux dès le printemps 2013.
-du 8 février au 22 août 2013 :
Il est très probable, que plusieurs canidés, en meute puis un individu, au moins, plus vraisemblablement deux, dont un, était présent en 2012, sur le massif (meute 2012 La Bresse), ayant quitté le groupe, ont investi la Meurthe et Moselle, en prélevant sur les communes de Hareville-les-Chanteurs (Haute-Marne), puis Forcelles-Saint-Gorgon début mars avant de poursuivre sur la commune de Morelmaison, ou ils ont prélevé des agneaux.
Deux individus ont vraisemblablement poursuivi en direction du sud en passant par les communes de Vioménil, (alors que le reste du groupe est remonté sur Neufchâteau) ou une nouvelle séparation a eu lieu, un des deux canis passant sur la commune de Darney, avant de retrouver le groupe principal, dans le secteur de Midrevaux, vers la mi-mai 2013. Le loup présent à Vioménil ( 27/02/13), vraisemblablement issu du massif, en 2012, semble avoir dispersé, très au nord, à la frontière du Bas-Rhin ( La Neuveville).
Cet individu isolé, possiblement repoussé par le couple reproducteur du massif ( entre 3 et 5 louveteaux) a peut-être entrepris une dispersion sur le sud du département de la Meurthe et Moselle, dans le Lunévillois, à compter du mois d’Août 2013. Concernant les meutes en place :
En ce qui concerne le massif vosgien, après avoir descendu la zone vitale, du nord ( à compter du 26/01/13, ils étaient présents dans le secteur de Mittlach le 28 décembre 2012) vers le sud, ou elle était présente à compter du 25 février, le groupe ( dont il est certain, aujourd’hui, qu’il comportait au moins 5 individus en 2011, vraisemblablement en 2 groupes distincts) a essentiellement triangulé entre le département du Haut-Rhin et des Vosges, dans la zone centrale. Pour cause de reproduction. Depuis août 2013, la naissance de nouveaux louveteaux a depuis été confirmé. Il est possible que le groupe disperse sur la Haute-Saône, avant la fin de l’automne.
En ce qui concerne le secteur « ouest vosgien », la situation est plus complexe. Après avoir prélevé à de nombreuses reprises, sur les communes de Chermisey et Midrevaux, la même nuit, puis Sionne, Grand, Bréchainville, ou les taux de consommation étaient en forte augmentation, un relevé de piste en forêt, atteste que, trois canis lupus lupus, sont présents. A compter du 18 mai 2013, ces trois individus, peut-être quatre, ont dispersé, sans aucun doute possible vers les départements de la Haute-Marne et de l’Aube. Le retour, d’un individu, seul, à compter du 15 juillet 2013, compte tenu des prédations (connues), sur le secteur de l’ouest-vosgien, implique la présence d’au moins quatre canidés. Cet individu isolé, venant vraisemblablement de Haute-Marne, a donc prélevé successivement sur les communes de Grand, Domrémy, puis Grand, à nouveau, et enfin Sionne, fin août 2013.
Dans le même espace de temps, la meute de « l’ouest-vosgien » dont une nouvelle reproduction est probable, a pris ses marques en Aube et en Haute-Marne, à compter du 16 mai 2013. Ce qui implique que les effectifs du groupe sont arrivés en deux vagues successives, sur les deux départements, au cours de printemps 2013. Entre mai et septembre, les canidés ont prélevé, soit en groupe, soit dispersés, de nombreux domestiques, sur une surface de dispersion égale à 130 000 ha.
( voir le détail concernant l’Aube, en haut du dossier)
Ce qui , bien entendu, implique la présence d’un groupe important
(au minimum, 4 individus.)
Les derniers indices de présence connus, en date du 9 septembre attestent vraisemblablement d’un prochain retour dans l’ouest-vosgien, en nombre plus important. Alors qu’il est probable qu’un groupe peu important soit encore en place, en Haute-Marne. Les dernière prédations sur Nully, fin septembre le certifie par ailleurs !
Entre novembre 2012 et septembre 2013 : Concernant les départements de l’Ain et du Jura.
Il est probable que les effectifs suisses, soient à nouveau en dispersion sur les deux départements cités. Les nombreux témoins et relevés attestent de la présence d’au moins trois individus différents, vraisemblablement en deux groupes distincts. Dans l’Ain, secteur habituel de dispersion du canidé, la présence ces dernières semaines, sur les hauteurs de Tenay et en début d’année, plus au nord certifie que le flux en provenance de Suisse est pérenne. Le développement de prédations dans le Jura, sur les communes de Morez, Foncine-le-Haut et Chaux Neuve, durant l’été, confirment que le canidé va probablement s’installer de manière durable. Sur des sites d’estive largement boisés et vraisemblablement mal protégés. En milieu boisé, le Patou, seul, ne peut assurer une mise en protection efficace des troupeaux, un berger est donc indispensable en saison. Une conduite des ovins, réfléchie et organisée est donc essentielle. Un filet à mouton, ne peut remplacer l’expérience d’un berger professionnel. (voir la carte)